Manifestation pour plus de logements sociaux

LOGEMENT. La Maison La Virevolte, le Comité logement Rive-Sud et le Comité logement Beauharnois ont tenu une occupation de terrain festive dans les rues de Beauharnois cet après-midi, dans le cadre d’une série d’actions régionales du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU). Cette action a pour but d’interpeler les gouvernements pour davantage d'investissements dans les logements sociaux.
L'organisatrice communautaire à la Maison La Virevolte Marie-Ève Bouchard estime que les budgets provincial et fédéral; démontrent un manque de volonté politique dans la mise en œuvre du droit à un logement suffisant, même si elle convient qu'ils contiennent de nouveaux investissements.
«Dans le meilleur des cas, ces investissements se traduiront par le développement de 235 nouveaux logements sociaux pour Longueuil et c’est nettement insuffisant pour les 9475 ménages locataires qui paient actuellement plus de la moitié de leur revenu pour se loger», dénonce-t-elle.
Dans son plus récent budget, Québec s’est engagé à remplacer 3000 unités de logement. Du côté d’Ottawa, 255 M$ ont été accordés aux provinces à partir de 2019-2020 pour diverses initiatives en logement et un nouveau Fonds national pour le logement de 5 G$ en 11 ans a été annoncé.
«Non seulement il disposait d’un surplus faramineux de 3,7 G$, avant versement au Fonds des générations, mais il continue de se priver de revenus importants en ne revoyant pas les abris fiscaux dont bénéficient les contribuables les plus riches et les grandes entreprises et en ne combattant pas leurs stratégies d’évitement et d’évasion fiscale», s’insurge Marco Monzon, du Comité logement Rive-Sud.
«Les montants prévus pour débuter la mise en œuvre de la Stratégie canadienne sur le logement ne sont pas à la hauteur des besoins actuels et sont planifiés sur un horizon beaucoup trop long, ont conclu les porte-paroles. C’est pour faire en sorte qu’ils soient utilisés pour le logement social en priorité et plus rapidement que nous organisons cette occupation. Les familles et les personnes mal-logées de la Montérégie ne peuvent attendre encore des années.»