Justice
Faits divers

Mario Vincent écope de trois ans de prison

le jeudi 14 septembre 2017
Modifié à 0 h 00 min le 14 septembre 2017

JUSTICE. L'homme impliqué dans une courte mais dangereuse poursuite policière qui a blessé grièvement un policier sur la route 116, le 6 janvier, restera encore pour un bon moment derrière les barreaux.

Mercredi, au palais de justice de Longueuil, Mario Vincent a plaidé coupable à trois chefs d'accusation, soit de voies de fait graves contre un agent de la paix, de conduite dangereuse et de bris de condition. L'homme de 44 ans a été condamné à trois ans de prison.

Incarcéré depuis l'événement, Vincent devra donc passer encore près de deux ans derrière les barreaux, le temps d'incarcération avant sa condamnation comptant pour une fois et demie. Il lui sera également interdit de conduire tout véhicule pendant une période de 15 mois après sa libération.  

Policier grièvement blessé

Les faits reprochés à Vincent remontent au 6 janvier, vers 4h30, alors qu'une autopatrouille du Service de police de l'Agglomération de Longueuil (SPAL) a tenté d'intercepté un véhicule dont l’un des phares était brûlé qui circulait sur la route 116 à la hauteur du boul. Édouard, dans l'arr. de Saint-Hubert.

Après vérification de la plaque d'immatriculation, les agents ont constaté que le conducteur du véhicule contrevenait possiblement à ses conditions de remise en liberté. Le suspect avait été arrêté quelques jours auparavant dans une histoire d'introduction armée dans une résidence de Victoriaville et devait respecter un couvre-feu dans l'attente de son procès.

Après une brève discussion avec l'individu, les agents ont voulu procéder à son arrestation, mais le suspect a alors subitement accéléré pour tenter de fuir. L'un des deux agents est malencontreusement resté accroché à la portière du véhicule. Une courte poursuite automobile s'est ensuite enclenchée au cours de laquelle le policier a été grièvement blessé à la tête et au bras.

Mario Vincent a terminé sa course 150 mètres plus loin lorsque l'autre agent a réussi à immobiliser le véhicule du suspect en plaçant son autopatrouille devant.  

L'agent blessé a été transporté dans un hôpital où il a dû subir une importante chirurgie de reconstruction faciale. Il n'a d'ailleurs repris  son poste qu'au début de l'été tellement les blessures qu'il avaient subies étaient importantes. Son partenaire a quant à lui souffert d'un grave choc nerveux.

«Blackout»

Questionné par la juge Anne-Marie Jacques sur les raisons qui l'ont poussé à mettre en danger la vie d'un policier pour un simple bris de conditions, Vincent dit toujours se questionner sur ce qui s'est passé dans sa tête la nuit de l'événement.

«Je me questionne encore à ce jour, a-t-il répondu à la juge. Il y a comme eu un blackout dans ma tête, je ne peux pas l'expliquer. Je voulais juste rentrer chez moi.»

La procureure de la Couronne a cependant mentionné qu'un sachet de cocaïne vide avait été retrouvé dans son véhicule après l'incident, ce qui pourrait en partie expliquer le comportement instable de Vincent.

Le résidant de Saint-Mathias-sur-Richelieu possédait des antécédents criminels remontant à 1991. Il est également soupçonné d'être membre des Devil's Riders, club-école des Hells Angels.

Avec la collaboration de Jonathan Tremblay et de Jos Morabito.