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Martine Ouellet ne craint pas un exode des progressistes

le mardi 19 mai 2015
Modifié à 0 h 00 min le 19 mai 2015

La députée de Vachon, Martine Ouellet, ne croit pas que l'arrivée de Pierre Karl Péladeau (PKP) à la tête du Parti québécois (PQ) provoquera un départ massif de membres progressistes vers Québec Solidaire.

C'est ce que la candidate défaite à la course à la chefferie a indiqué au Courrier du Sud, lundi, trois jours après le premier tour, qui a vu PKP être élu chef du PQ.

«Le PQ et Québec Solidaire sont deux partis complètement différents. Pour ce qui est du pilier de la social-démocratie, M. Péladeau a dit dans son discours qu'il souhaitait maintenir les positions traditionnelles progressistes du PQ», a-t-elle soulignée.

Pierre Karl Péladeau a remporté la course à la direction du PQ en obtenant 57,6% des votes, alors que les deux autres candidats, Alexandre Cloutier et Martine Ouellet, ont respectivement reçu l'appui de 29,2% et de 13,3% des membres. Les deux candidats défaits ont affirmé qu'ils se ralliaient derrière leur nouveau chef. Mme Ouellet, qui avait critiqué à plusieurs reprises les idées de droite du nouveau chef durant la campagne, a indiqué qu'elle comptait continuer à faire avancer ses idées à l'intérieur du parti.

L'importance de la clarté sur l'indépendance

Bien que PKP ait à plusieurs reprises affirmé que sa priorité était de faire l'indépendance du Québec, il n'a jamais clairement établi comment il souhaitait y arriver. Une réalité qui ne dérange pas Mme Ouellet, qui avait promis durant la campagne la tenue d'un référendum dans un premier mandat péquiste, si elle était élue chef de la formation souverainiste.

«Je ne remets pas en doute sa volonté de réaliser l'indépendance et j'espère qu'avec le temps, il sera convaincu de la position qu'on a tenue avec notre équipe. Dans le fond, la seule façon de pouvoir gagner aux prochaines élections, c'est d'être clair et transparent et on a aucune raison d'attendre six mois avant 2018. Le plus tôt sera le mieux.»

La députée fait ici référence à l'engagement de M. Péladeau de tenir une consultation auprès des membres du parti au moins 6 mois avant les élections de 2018 pour clarifier sa stratégie afin d'accéder à l'indépendance du Québec.

Mme Ouellet n'a pas voulu élaborer sur sa divergence d'opinion avec son chef sur la réforme du Code du travail, que ce dernier ne considère pas comme une priorité. «C'est un peu trop rapide. Je pense que c'est une chose qui sera discuté dans les prochaines semaines», a-t-elle conclue.

PKP est entré à l'Assemblée nationale mardi pour siéger comme chef de l'opposition.