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Mathias Beaulieu-Labbé, un leader qui croit en son équipe

le mardi 18 juin 2019
Modifié à 11 h 29 min le 18 juin 2019
Par Katherine Harvey-Pinard

kharvey-pinard@gravitemedia.com

BASEBALL. La saison des Ducs va bon train depuis quelques semaines. Les 5 victoires et 4 défaites cumulées jusqu’à maintenant ne correspondent toutefois pas aux attentes de la formation, selon le vétéran lanceur Mathias Beaulieu-Labbé, qui occupe des rôles importants au sein de l’équipe cette saison. Beaulieu-Labbé a deux nouvelles paires de souliers à chausser; celle de lanceur partant et celle de leader. Jusqu’à maintenant, il a été partant pour 3 matchs, a retiré 14 frappeurs en 19 manches de travail et affiche une moyenne de points mérités de 1,47. «Je suis assez content et à l’aise dans ma nouvelle position, affirme-t-il. C’est d’ajuster quelques petits trucs, mais avec des 4, 5 ou 6 manches sans donner énormément de points, je suis assez satisfait de ce que je fais jusqu’à maintenant.» L’entraîneur Louis-Karl Pedneault avait d’ailleurs affirmé en pré-saison que Beaulieu-Labbé serait l’un de ses hommes de confiance. «C’est sûr qu’à 22 ans, avec le rôle que j’ai, il y a un peu de pression sur mes épaules, relève-t-il. Mais ça ne me stress pas plus que ça. J’aime ça leader, ça m’est arrivé souvent d’être capitaine d’une équipe de sport de haut niveau. C’est un rôle dans lequel je suis assez à l’aise. On a une équipe relativement jeune, donc, je prends ce rôle au sérieux.» Constants et rapides Selon le vétéran, le style de jeu de la formation longueuilloise est fort différent de celui de l’année dernière, alors que les joueurs avaient une grande puissance de frappe au bâton et peu de vitesse. «Cette année, c’est un peu l’inverse, révèle-t-il. On a beaucoup de joueurs avec un peu moins de puissance, mais plus de constance au bâton et énormément plus de vitesse.» «Cette vitesse fait en sorte que, selon moi, on devrait avoir une des meilleures défensives de la ligue», ajoute-t-il. Pour l’instant, l’équipe n’est pas aussi performante que prévu, tant offensivement que défensivement, mais Beaulieu-Labbé entrevoit la suite de la saison d’un bon œil. «C’est juste une question de temps. Jouer en bas de ,500 en ce moment, personne n’est content de ça, plus particulièrement moi.» «Les défaites qu’on a eu ont été crève-cœur, sur des jeux assez inusités, croit-il. Mais honnêtement, avec ce que j’ai vu, je pense qu’on est aussi bon sinon meilleur que chacune des équipes dans notre division.» Selon lui, la rotation de lanceurs, composée notamment de Xavier Leduc, Mathieu Deneault Gauthier et Jacob Ménard, peut être «vraiment dominante». «Une belle gang» Les joueurs des Ducs semblent avoir une chimie particulière cette année. Louis-Karl Pedneault avait d’ailleurs affirmé en début de saison qu’à travers ses années en tant que coach, «c’est un des groupes qui a formé une belle chimie le plus rapidement.» Une affirmation que Beaulieu-Labbé ne tarde pas à appuyer. «Je suis très d’accord avec ça, lance-t-il. C’est une belle gang qui s’entend bien et tout le monde veut travailler. C’est très beau à voir. Tout le monde se présente aux pratiques, a hâte de jouer et est prêt à faire le deuxième effort. Il y a beaucoup de joueurs qui arrivent des heures avant les matchs pour faire du travail d’extra. Je suis bien content de ce que je vois. En espérant que tout ce travail finisse par payer.» «Je suis confiant» Jusqu’à maintenant, les Ducs ont vaincu deux des trois équipes qui forment la division Groupe Vertdure, soit les Guerriers de Granby et les Cards de Lasalle. Mathias Beaulieu-Labbé redoute toutefois la formation de Granby. «Dans notre division, Granby nous fait drôlement peur. Ils ont fait des belles choses cette année, observe-t-il. Ils ont beaucoup de profondeur, tant au sein des lanceurs que des joueurs de position.» Et évidemment, «Montréal et Québec sont fatigants, comme à l’habitude.» Malgré tout, le championnat de division est «atteignable», selon le vétéran. «Je suis confiant», assure-t-il. Parcours atypique Mathias Beaulieu-Labbé n’a pas connu le parcours habituel d’un joueur junior élite. C’est que le baseball n’est pas le seul sport dans lequel il excelle; il joue également dans les hauts niveaux en volleyball. «À partir de bantam, j’ai eu quelques problèmes au bras et des conflits de sport, relate-t-il. Tranquillement pas vite, au secondaire, j’ai commencé à délaisser un peu le baseball. Je me suis concentré un peu plus sur le volleyball avec l’école.» Il a atteint le collégial AAA en volleyball, au cégep de Saint-Jean-sur-Richelieu. «Une fois que mon épaule est revenue assez en forme, je me suis dit “pourquoi ne pas recommencer le baseball?”. J’ai recommencé dans le junior BB et c’est de là que je suis arrivé avec les Ducs.» Il a donc abouti dans le junior élite après une année de sabbatique et une année junior BB; parcours atypique, vous dites? Un prix inattendu La saison passée, Mathias Beaulieu-Labbé a remporté le titre de meilleur releveur, lui qui avait protégé 7 victoires, un sommet dans le circuit en 2018. Malgré tout, le jeune homme ne s’attendait pas à recevoir cet honneur. «Quand je suis arrivé au camp des Ducs il y a trois ans, je me disais qu’au pire, je retournerais dans le junior BB. Finalement, d’avoir réussi à atteindre ce niveau-là dans le junior élite, je suis vraiment heureux. Ça m’a fait chaud au cœur. J’étais au gala avec des joueurs qui excellent, qui sont incroyables, et il y a moi qui n’a jamais vraiment été dans ce bateau-là…» À la fin de la saison 2018, Beaulieu-Labbée présentait un dossier de 1 victoire et 2 revers et affichait une moyenne de points mérités de 3,52, en plus d’avoir retiré 46 frappeurs au bâton en 39 manches de travail.