VIDÉOS – Alexandra Mendès réélue dans Brossard–Saint-Lambert
Alexandra Mendès, tout sourire, à l'annonce des résultats (Photo : Le Courrier du Sud - Denis Germain)
La députée libérale sortante dans Brossard–Saint-Lambert Alexandra Mendès a été réélue avec une écrasante majorité.
Alors qu'il restait 18 boites de scrutin à dépouiller à 2h25, elle détenait plus de la moitié du vote et une avance de 14 247 voix, avec 53,6% du suffrage contre 19,7% pour sa plus proche rivale, la candidate bloquiste Marie-Laurence Desgagnés. Le conservateur Marcos Alves et le néodémocrate Marc Audet étaient pratiquement à égalité avec 11% du vote.
L’annonce de la réélection de Mme Mendès a suscité un tollé d’applaudissements et de cris de joie dans la salle à manger du restaurant Breakfast Club du boul. Taschereau, à Brossard, où était rassemblée l’équipe libérale.
Un peu plus tôt dans la soirée, l’annonce que le gouvernement serait à nouveau libéral, de même que celle de la réélection du premier ministre Justin Trudeau dans sa circonscription de Papineau, avaient été accueillies avec tout autant d’enthousiasme.
Alexandra Mendès s’est dite très touchée que les électeurs de Brossard–Saint-Lambert lui aient à nouveau accordé leur confiance, et dans une proportion aussi importante.
«Je suis très émue. Même si plusieurs me disaient que c’était gagné d’avance, je n’ai rien tenu pour acquis, a assuré la députée sortante. J’ai fait du porte-à-porte comme jamais! Et j’ai beaucoup aimé ce contact très personnel avec les électeurs.»
Questionnée à savoir si, à la lumière des résultats préliminaires, la tenue d’une élection était justifiée, Alexandra Mendès a été catégorique.
«Je comprends très bien le premier ministre d’avoir choisi de déclencher une élection, a-t-elle affirmé. Ces derniers mois, c’était très toxique en Chambre. C’était extrêmement difficile d’avancer et de prendre des décisions.»
Selon la députée sortante, la pandémie a aussi changé la donne.
«Quand on a été élus en 2019, on n’avait pas traversé une pandémie mondiale. La pandémie a changé la donne à plusieurs niveaux. Et je crois qu’elle a également changé la perception que les citoyens ont du gouvernement fédéral, qui peut parfois sembler loin d’eux. Mais au plus fort de la pandémie, le gouvernement fédéral a été là pour eux.»
«Tous ces facteurs justifiaient un appel aux urnes», a soutenu Mme Mendès.
«Et les Canadiens ont parlé, a-t-elle poursuivi. Ils ne nous ont pas donné le mandat majoritaire qu’on souhaitait, mais ils nous ont renouvelé leur confiance.»
Bien que les libéraux se retrouvent à nouveau dans un gouvernement minoritaire, Alexandra Mendès disait souhaiter une «minorité confortable».
«J’aimerais mieux qu’on approche les 160 députés, pour avoir plus de latitude, a-t-elle expliqué. De cette façon, on peut faire avancer la législation. Dans les derniers mois, ça n’allait nulle part. On faisait face à des obstacles constants des conservateurs, qui jouaient beaucoup sur la procédure, faisaient des appels aux règlements…»
Questionnée sur les priorités que devra désormais mettre de l'avant le gouvernement, Alexandra Mendès a cité d'entrée de jeu qu'il fallait poursuivre la lutte à la COVID-19.
«Il faut s'assurer qu'on a assez de vaccins disponibles, entre autres pour les gens comme moi qui ont reçu une dose d'AstraZeneca et une dose de Pfizer, et qui devront recevoir une nouvelle dose de Pfizer pour pouvoir voyager à l'étranger. On va aussi continuer à collaborer avec les provinces pour nous assurer que leur passeport vaccinal est valide à l'extérieur du pays.»
La députée libérale a par ailleurs ajouté qu'il fallait agir pour mitiger les effets des changements climatiques, entre autres en augmentant la canopée urbaine.
«Le travail de député est aussi beaucoup un travail citoyen, a-t-elle également mentionné. Il faudra travailler sur la question des réfugiés afghans. Peu de gens le savent mais Brossard compte la plus grande communauté afghane de la province. Plusieurs voudront venir rejoindre leur famille ici.»