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Michel Nadeau appuie Josée Latendresse et reproche le statu quo des huit dernières années

le mercredi 25 octobre 2017
Modifié à 13 h 16 min le 25 octobre 2017
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

ÉLECTIONS. Le directeur général de l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques et Longueuillois Michel Nadeau ne passe pas par quatre chemins. Depuis quatre ans, dans sa ville, c’est le statu quo: pas de projets, pas suffisamment de développement et trop de pouvoir concentré autour d’une poignée de gens, déplore-t-il. Il est d’avis que la candidate à la mairie Josée Latendresse est la «femme d’action» dont Longueuil a besoin pour se remettre en marche. Longueuillois depuis 10 ans, Michel Nadeau affirme avoir constaté que des changements ont été apportés après l’administration Gladu. «Mais la grande déception, c’est que ça s’est arrêté, dit-il aussitôt, en conférence de presse, mercredi matin. On a recommencé à gérer le train-train quotidien. Après les quelques coups de balai pour enlever la poussière des administrations précédentes, plus rien ne s’est passé.» Celui qui a conseillé les maires Denis Coderre Montréal), Marc Demers (Laval) et Stéphane Maher (Saint-Jérôme) a constaté «qu’ailleurs, ça bougeait». Longueuil, craint-il, est en train de «devenir une ville dortoir». L’ancien président de CDP Capital à la Caisse de dépôt et placement du Québec identifie la Tour SSQ, pour laquelle il est membre du comité exécutif, comme seul grand projet immobilier des dernières années à Longueuil. «Et ce ne sont pas les dirigeants de la Ville qui nous ont convaincus à s’installer là!» a-t-il exprimé. Se désolant des nombreux locaux vides de la Place Charles-LeMoyne – là où doit être le centre-ville de Longueuil  –, il reproche à Caroline St-Hilaire d’avoir lancé la vision Longueuil centre-ville 2035 en fin de mandat. «Ce n’est pas en annonçant ça en quittant qu’on va apporter des projets concrets.» À ses yeux, l’autre grand projet des dernières années a été le marché public. «J’ai honte de notre marché public, tranche-t-il. C’est le pathos, c’est pathétique, et le jour où on va savoir combien ça nous coûte… C’est assez préoccupant.» Il se dit aussi dérouté de constater le maigre bilan des huit dernières années et que «tout était concentré dans le cabinet, tout était dirigé par là, et les élus avaient une fonction limitée». Il affirme avoir tenté de travailler avec DEL et la Chambre de commerce et d’industrie de la Rive-Sud, «mais ces gens-là n’ont pas de pouvoir, ils ne sont pas dans le circuit.» Mode action Michel Nadeau soutient ainsi la candidate à la mairie et chef de Longueuil Citoyen Josée Latendresse, étant d’avis qu’elle sera en mesure de «remettre le train de Longueuil en marche» «Une femme d’action qui va oser faire des choses, tant au plan micro-économique que macro-économique, et développer une nouvelle dynamique. M. Nadeau voit aussi en Mme Latendresse une femme qui sera proche des citoyens. Il donne en exemple le Musée de la femme de Longueuil, lieu unique au Canada, mis sur pied par sa femme. «C’est bien beau de proposer la parité homme femme, mais j’aimerais que les gens du parti [de la candidate Sylvie Parent] viennent faire un tour au Musée, ce qu’ils n’ont jamais fait.» Rigueur et dynamisme Josée Latendresse a accueilli cet appui «au-delà de la partisannerie» comme un message que ce que propose Longueuil Citoyen est clair et crédible. Elle s’est dite en accord avec M. Nadeau pour souligner que la gestion des finances publiques «n’a pas été optimale» et la gestion des projets, «pas assez rigoureuse». Elle insiste sur l’importance pour Longueuil de se positionner sur l’échiquier de Montréal, de l’Agglomération, de ses arrondissements et de ses quartiers, vantant le travail de complicité avec les citoyens, les acteurs et influenceurs. Elle affirme qu’elle privilégiera les investissements générateurs d’emplois et les nouveaux revenus pour la Ville, et réitère qu’il est nécessaire d’envoyer un message clair aux investisseurs: Longueuil est une ville ouverte aux affaires. «Réfléchir globalement pour agir localement» sera une façon pour Mme Latendresse de faire de Longueuil une «ville inspirante, synonyme d’un mieux vivre ensemble, où les conditions de vie sont attrayantes». La candidate a aussi assuré qu’elle veillerait à un respect des échéanciers et budgets des projets proposés, soulevant que des dépassements de coûts de 100% sont anormaux. «Si c’est le cas, nous retournerons à la planche à dessin.» Savoir négocier Rappelant sa volonté d’ouvrir le dialogue avec les villes liées, qui deviendront des villes «alliées», elle estime que les nouvelles compétences revenant aux villes exigent un travail de collaboration. Invité à commenter l’impasse dans laquelle se trouvent les villes de l’Agglomération, Michel Nadeau a critiqué l’approche de Mme Parent. «Quand j’entends quelqu’un dire «je vous garantis que ce 15M$, ils ne l’auront pas » et de ne pas vouloir céder un pouce, un dollar…, ce n’est pas la bonne façon d’agir. Quand il s’agit de principe, c’est autre chose, mais quand il s’agit d’argent, on doit trouver une façon de négocier, trouver une solution gagnante-gagnante. Les villes sont condamnées à travailler ensemble, pourquoi ne pas essayer de trouver des terrains d’entente, des compromis entre gens de bonne foi!» a-t-il conclu.