Moins d’abandons et toujours plus d’animaux sauvés chez Proanima

Malgré la pandémie, l’organisme Proanima a réussi à augmenter son pourcentage d’animaux sauvés en 2020 à 92%, en plus de s’adapter aux nombreuses contraintes liées aux règles sanitaires et de mettre en place différents programmes d’aide aux personnes vulnérables. Le pourcentage d’animaux sauvés a augmenté année après année depuis près de 10 ans, passant de 29% en 2012 à 90% en 2019. Cette année n’a pas fait exception à la règle, dévoile le rapport annuel de Proanima. «Nous avons réussi à garder tous nos services disponibles au public et les rendre encore plus efficaces grâce au système de rendez-vous personnalisé», fait savoir la directrice générale, Anny Kirouac. L’organisme note d’ailleurs une baisse de 45% des animaux abandonnés, dont le nombre s’élève à 1 281. Adaptation Comme bien d’autres organisations, Proanima a dû s’adapter en mettant différentes initiatives en place pendant la pandémie. Elle a notamment transféré une centaine d’animaux du refuge en famille d’accueil afin de «libérer au maximum l’espace et éviter les risques de contagion», soutient-on dans le rapport. Puis, dans l’objectif d’enrayer les risques de contamination, une zone rouge a été aménagée pour accueillir les animaux provenant des propriétaires hospitalisés ou décédés de la COVID-19 et potentiellement infectés. «Nous avons procédé rapidement à la mise en œuvre d’une nouvelle procédure d’hygiène pour les employés et le public, ainsi qu’à l’installation d’équipements spéciaux», indique-t-on. L’organisme a également développé un service exclusivement sur rendez-vous «afin de limiter l’achalandage au refuge» et mis en place un service d’adoptions virtuelles via vidéoconférence. Il a du même coup développé un service de conseils au téléphone afin de prévenir les abandons potentiels. Mentionnons d’ailleurs que Proanima, qui couvre entre autres le territoire de Longueuil, a ouvert son deuxième refuge à Saint-Jean-sur-Richelieu, le 7 décembre. En aide aux personnes vulnérables Au cours de la dernière année, l’organisme a aussi mis en place un programme d’aide aux propriétaires-citoyens en situation précaire, leur offrant des cartes-cadeaux à la boutique Mondou ainsi que des dons de nourriture pour les animaux. Un programme d’aide aux femmes victimes de violence ainsi qu’aux personnes hospitalisées en raison du virus a également été créé; leur animal était hébergé temporairement et gratuitement dans les locaux de l’organisme. Manque d’identification Au cours de l’année, 270 animaux ont été réclamés parmi les 1 445 retrouvés. C’est une hausse de 7% par rapport à l’année précédente, «mais c’est encore faible», écrit l’organisme. Ce dernier rapporte que 77% des chiens ont été réclamés, mais seulement 7% des chats. «Le problème? Le manque d’identification, dit-on. Encore beaucoup trop d’animaux ne possèdent ni médaille ni micropuce. Pourtant, l’identification permettrait à ces animaux perdus de retrouver leur maison.» Il est possible de se procurer une micropuce chez le vétérinaire ou au refuge pour les citoyens des villes partenaires, fait savoir Proanima. Quant à la médaille, elle est obligatoire pour les chiens et les chats, selon les villes. Encadrement des chiens à risque En réponse aux besoins des villes en lien avec la loi provinciale sur l’encadrement des chiens, Proanima a lancé un nouveau service 2020. Celui-ci «a été conçu afin d’alléger le travail des villes et municipalités lors de cas de morsures de chiens sur leur territoire, de bien encadrer les chiens qui pourraient représenter un danger pour la population ainsi que d’accompagner les propriétaires de chiens dans leurs obligations à la suite d’un incident de morsure», explique-t-on dans le rapport annuel. D’autres chiffres

• 1319 adoptions (1 108 chats, 134 chiens, 77 animaux exotiques)
• 265 transferts en groupe de sauvetage
• 619 adoptions en animalerie
• 20 décès naturels
• 256 euthanasiées
• 372 stérilisations de chats pour citoyens à faibles revenus
• 501 chats de l’extérieur stérilisés, vaccinés et relâchés