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Moins d’un électeur sur deux a voté

le lundi 08 novembre 2021
Modifié à 0 h 00 min le 09 novembre 2021
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

Les gens votent moins aux élections municipales. (Photo : Depositphotos)

Les élections municipales sont moins populaires que leurs consœurs provinciales, et le taux de participants semble diminuer avec les années, même si elles ont lieu en simultané et à date fixe dans toutes les villes, justement pour stimuler la participation.

Dans la Belle province, moins de 50% des électeurs se rendent voter aux quatre ans pour leur maire et conseiller de quartier dans les 10 plus grandes villes du Québec. En 2017, le taux s’élevait à 42,8% au Québec, soit juste sous la moyenne (43,8%) des quatre dernières élections municipales.

En comparaison, les six élections provinciales depuis 2003 ont attiré 70% des électeurs, exception faite de celles de 2008 et de 2018, qui ont atteint des creux respectifs de 57,43% et de 66,45%. Malgré tout, ces baisses sont supérieures au vote exprimé aux élections municipales, de manière générale.

Données locales

Sur le territoire du Courrier du Sud, moins d’un électeur sur deux, voire trois, a participé au scrutin, le 7 novembre.

Les taux de participation sont les suivants:

Mairie de Longueuil : 34% des 179 850 électeurs, comparé à 33,1% en 2017;

Mairie de Brossard : 29,2% des 61 262 électeurs, comparé à 37,7% en 2017;

Mairie de Saint-Lambert : 40,9,1% des 17 072 électeurs, comparé à 48,2% il y a 4 ans.

(Données recueillies dans la recherche Les motifs de la participation électorale aux élections municipales québécoises produite par la Chaire de recherche sur la démocratie et les institutions parlementaires de l’Université Laval.)

Difficile d’identifier la cause

Dans le rapport de recherche Les motifs de la participation électorale aux élections municipales québécoises présenté à Élections Québec en février 2021, les auteurs Philippe Dubois et François Gélineau tentent d’identifier les causes du désintéressement des électeurs face au scrutin municipal, en vain. Ils en viennent à la conclusion qu’il faut plus d’études sur le monde municipal.

«[…] force est d’admettre qu’il manque encore beaucoup de «pièces» d’information pour bénéficier d’un portrait complet des dynamiques pouvant influencer la perception des citoyens et leurs comportements électoraux à ce palier», écrivent-ils.

Néanmoins, leur rapport a permis de mettre en lumière différents éléments :

• les jeunes votent moins que leurs aînés, peu importe le palier de gouvernance;

• les femmes semblent moins enclines que les hommes à voter aux élections municipales;

• l'habitude est un facteur déterminant de la participation électorale;

• c’est la connaissance des candidats ou de leurs positions politiques, et non des institutions, qui motive les électeurs à voter;

• la perception négative des élus municipaux est ce qui semble avoir le plus d’impact à la baisse sur la participation électorale.

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