Mois de l’Histoire des Noirs : Explorer le cheveu pour mieux se comprendre

Une loi a été votée en 2022 aux États-Unis interdisant la discrimination capillaire. (Photo Pixabay)
Dans le cadre du Mois de l’Histoire des Noirs, Espace Mimosa présente samedi prochain à Longueuil une causerie sur les soins à apporter au cheveu texturé. L’événement abordera aussi l’engouement pour le cheveu au naturel.
Détentrice d’une maîtrise en Gestion de projets, Marie-Madeleine Gouné a fondé Espace Mimosa afin de permettre à des femmes d’origine ethnoculturelle de se lancer en affaires.
Marie-Madeleine Gouné, d’Espace Mimosa. (Photo gracieuseté)
Pour elle, la rencontre de samedi vise à corriger la mauvaise réputation du cheveu des personnes noires et à aider les gens à effectuer un retour au cheveu naturel.
Selon Mme Gouné, trois raisons expliquent le retour au cheveu naturel. «Premièrement, c’est une question de santé. Les produits lissants contiennent beaucoup de produits chimiques. Deuxièmement, poursuit-elle, les personnes noires sont moins contraintes par le regard des autres que par le passé. À cette enseigne, l’ancien président américain Barack Obama a été un modèle.»
«Enfin, il y a une question d’accessibilité. Il y a de plus en plus de salons de coiffures qui connaissent bien le cheveu noir», souligne-t-elle.
Identité
Sur le plan social, est-ce que les cheveux sont un moyen d’affirmer son identité? «Je ne crois pas que le cheveu soit un moyen d’exprimer quoi que ce soit. C’est comme la couleur de notre peau : on naît avec, affirme-t-elle. Mais on peut en revanche choisir sa coupe!»
Mme Gouné tient à apporter une précision : «Je ne dis pas que tout le monde devrait avoir les cheveux au naturel. C'est une question de choix, chacun est libre de faire comme il préfère. On peut avoir les cheveux naturels et faire une coiffure dans laquelle ils sont lissés le temps d'une soirée ou mettre des extensions, faire des tresses...»
«Garder ses cheveux naturels devrait être une option tout aussi valable que toutes les autres et communément acceptées.»
- Marie-Madeleine Gouné, Espace Mimosa
Différences
Comme l’indique Mme Gouné, le cheveu noir est plus naturellement frisé ou ondulé que le cheveu caucasien. Il s’entremêle plus facilement et est aussi plus sec. «Le cheveu noir produit moins de sébum donc il a besoin de plus d’hydratation.»
Par le fait même, il y aura présentation de produits et d’accessoires capillaires.
Mme Gouné est d’avis que cet événement entourant le cheveu noir s’inscrit très bien dans le calendrier du Mois de l’Histoire des Noirs. «Cette conférence, cette rencontre permettra d’apprendre à se connaître, d’apprendre à se comprendre et d’apprendre à s’aimer!»
La conférence aura lieu le samedi 11 février, entre 15 h 30 à 18 h 30 au Centre St-Thomas de Villeneuve, 5400, boulevard Payer, arr. de Saint-Hubert. Réservations : (450) 550-1010 ou ebmimosa@gmail.com
CROWN Act
Marie-Madeleine Gouné rappelle qu’aux États-Unis, une loi a été votée en 2022 interdisant la discrimination capillaire. Surnommée Crown pour Creating a Respectful and Open World for Natural Hair («Créer un monde respectueux et ouvert pour les cheveux naturel»), cette loi interdit à toute entité de refuser d’embaucher, de former ou de continuer d’employer une personne à cause de sa coiffure. Elle bannit aussi les discriminations liées aux cheveux dans les lieux publics, en particulier dans les écoles.