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Moonlight, la grande surprise des Oscars

le jeudi 23 mars 2017
Modifié à 0 h 00 min le 23 mars 2017
Par Pascal Cloutier

pascal_cloutier@gravitemedia.com

Jamais nous n’aurions pensé que cette production obtiendrait l’Oscar du meilleur film de l’année. L’histoire très personnelle d’un jeune Afro-Américain ayant grandi dans un quartier défavorisé de Miami aura attiré l’attention des connaisseurs, sans toutefois parvenir à séduire le grand public.

L’obtention de l’Oscar aurait certainement aidé à attirer les projecteurs sur le deuxième long-métrage de M. Jenkins d’une durée d’un peu moins de deux heures.

Nous pourrions diviser le scénario de Moonlight  en trois actes. Durant la première partie, le film s’attarde à la vie difficile de Chiron (Alex R. Hibbert), victime d’intimidation à l’école et d’indifférence de la part de sa mère (Naomie Harris) trop souvent intoxiquée.

Un homme du nom de Juan (Mahershala Ali) l’accueillera dans sa maison où sa femme (Janelle Monae) se liera d’amitié avec le jeune garçon trop timide pour exprimer ses besoins et sa reconnaissance. Ali remportera l’Oscar du meilleur acteur de soutien pour sa performance.

La deuxième période que Moonlight  couvre est celle de l’école secondaire où Chiron (Ashton Sanders) se lie d’amitié avec Kevin (Jharrel Jerome). Chiron se cherche et il semble que sa personnalité soit mieux connue par ses bourreaux que par lui-même.

Des circonstances malencontreuses provoquées par un tiers, un intimidateur, placeront Kevin et Chiron l’un contre l’autre. C’est à ce moment que Chiron voudra se faire justice lui-même et que la vie deviendra encore plus compliquée pour lui.

La dernière partie du scénario se déroule des années plus tard alors que Chiron (Trevante Rhodes), méconnaissable, fait sa vie à Atlanta en vendant de la drogue. Chiron rend alors visite à Kevin (André Holland) devenu cuisinier, toujours à Miami.

Le dénouement est prévisible et le climax quelque peu discret. Plusieurs auront apprécié cette production pour sa marginalité et certainement pas pour les raisons qui ont placé La La Land en pole position avant la cérémonie du 26 février dernier.

Docteur Strange

Étoiles: ***

Nous n’avions pas le goût de visionner cet autre film de Marvel. Si les origines du docteur Stephen Strange (Benedict Cumberbatch) sont intéressantes, si les explications qui entourent ce personnage prétentieux et peu avenant nous éclairent, la manière pour lui de se joindre au mouvement des superhéros est plutôt curieuse.

La distribution qui compte aussi les excellentes Rachel McAdams et Tilda Swinton se marie parfaitement à cet entraînement particulier dont fait l’objet le personnage principal du film.

Le graphisme qui accompagne les images et les effets spéciaux est d’une très grande beauté. Les illustrations que nous pourrions qualifier de psychédéliques appuient de bien belle façon l’action du film et les apprentissages de notre médecin devenu clairvoyant.

Réconcilié avec cette idée de suivre les aventures du superhéros mystique, on nous annonce déjà, à la fin du film, que le Docteur Strange interagira avec le reste de la bande dans des productions futures.

Une rencontre avec Thor (Chris Hemsworth) après les crédits de la fin nous en informe. Strange aura ses propres ennemis; il aura aussi ses acolytes – Mordo (Chiwetel Ejiofor) et, bien sûr, ses propres films dans un avenir pas trop lointain.

On a réussi à nous réconcilier avec ce personnage un peu particulier de l’écurie Marvel. Pour cette seule raison, la location de Docteur Strange en vaut la peine.

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