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VIDÉO - Mort de Mireille Ndjomouo : manifestation devant l'Hôpital Charles-Le Moyne

le lundi 15 mars 2021
Modifié à 15 h 10 min le 15 mars 2021
Par Katherine Harvey-Pinard

kharvey-pinard@gravitemedia.com

Des dizaines de personnes ont manifesté devant l'Hôpital Charles-Le Moyne, le 13 mars, en lien avec le décès de la mère de famille Mireille Ndjomouo survenu le 9 mars. Cette dernière avait lancé un appel à l'aide dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, affirmant que les médecins lui avaient injecté de la pénicilline «sachant très bien» qu'elle y était allergique.  «Justice pour Mireille!» scandaient les manifestants, qui cherchent à comprendre ce qui est arrivé à la femme de 44 ans. «Qu'a-t-elle fait pour mériter cela?», «Indignation pour notre sœur», «Et si Mireille n'avait pas eu de téléphone?», «Droit d'explications!!!», pouvait-on entre autres lire sur leurs affiches. Selon ce que rapporte le quotidien La Presse, Mme Ndjomouo est entrée à l'hôpital le 1er mars en raison de douleurs à la hanche. Selon sa sœur Christine Ndjomouo, elle aurait par la suite été placée en isolement puisque le personnel pensait qu'elle pourrait être atteinte de tuberculose. On lui aurait alors injecté de la pénicilline, médicament auquel elle était allergique. Dans son cri du cœur de plus de 6 minutes publié le 7 mars, la femme d'origine camerounaise assurait avoir averti les médecin de son allergie et demandait à être transférée dans un autre hôpital. Elle disait que son ventre était «gros comme celui d'une femme enceinte», qu'elle avait des douleurs au corps et qu'elle n'arrivait plus à dormir, marcher et s'asseoir. «Je n'arrive plus à respirer, j'ai des boutons partout sur moi, de la tête jusqu'aux pieds, souffle-t-elle. S'il vous plait, mes chers compatriotes, je vous en supplie, partagez cette vidéo dans tous les réseaux sociaux.» «Ma bouche est paralysée, mes lèvres sont paralysées, mon visage est gonflé, poursuit-elle. Mes yeux... Je ne suis pas vraiment de la façon que vous me voyez sur cette vidéo. Les gens qui me connaissent ne me reconnaissent plus. Je suis en train de mourir à petit feu dans cet hôpital.» Toujours selon La Presse, des membres de la communauté camerounaise se seraient rendus à l'hôpital après la publication de la vidéo afin de demander le transfert de la femme, ce que l'établissement de santé a finalement accepté. Mme Ndjomouo a été transférée à l'Hôpital général juif de Montréal le 7 mars en soirée. Elle est décédée le 9 mars et la cause de son décès est toujours inconnue. Une campagne Go Fund Me a été lancée afin d'amasser des fonds pour aider la famille et pour retourner le corps de Mme Ndjomouo dans son pays natal, le Cameroun. Plus de 21 000$ ont été amassés en une semaine. Le Bureau du coroner a ouvert une enquête afin de déterminer les circonstances exactes du décès de Mme Ndjomouo. Le Courrier du Sud a demandé à obtenir le rapport d'investigation lorsqu'il sera complet. Contacté par le Journal, le Centre de santé et services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Centre indique que son PDG «a mandaté la direction de la qualité pour examiner la situation». Il affirme ne pas pouvoir commenter de cas relatifs à des usagers «pour des raisons de confidentialité» et dit avoir «à cœur la qualité des soins et des services offerts à la population. https://www.dailymotion.com/video/x7zylc5