Mouvement de solidarité envers la propriétaire

AFFAIRES. Des dizaines de citoyens et d’utilisateurs du colisée Jean-Béliveau se sont ralliés derrière la propriétaire de la boutique de sports et de la concession alimentaire, Martine Gamache, qui a vu son bail résilié le 30 avril par la Ville de Longueuil.
Plusieurs parents de jeunes hockeyeurs ont témoigné leur mécontentement sur la page Facebook de la boutique de sports. D’autres, désirant informer l’administration du dévouement de Mme Gamache, ont fait parvenir de multiples courriels à la mairesse Caroline Saint-Hilaire.
«J'ai été impliqué pendant près de 10 ans dans l'Association de hockey mineur de Longueuil et jamais nous n'avons eu droit à un aussi bon service que celui offert par Martine, a témoigné Daniel Bro sur la page Facebook Boutique-Hockey Colisée Jean-Béliveau. Combien de fois j'ai vu Martine ou un membre de son équipe aider un jeune avec une pièce d'équipement brisée avant un match et gratuitement, car le jeune n’avait pas d’argent et tout le reste qu’elle fait pour le plaisir du sport et pour les jeunes!»
La Ville tolérante
Du côté de la Ville de Longueuil, on indique que «le concessionnaire a manqué à de nombreuses reprises aux obligations prévues dans les baux en question et, bien que ces manquements aient été identifiés et lui aient été communiqués, celui-ci a continué de manquer à certaines de ses obligations de manières répétées».
Les faits reprochés à Martine Gamache consistent notamment en un «non-respect des clauses portant sur l’affichage, de multiples interventions auprès des organismes sportifs pour influencer la planification des matchs, le fait d’opérer seul le casse-croute et la boutique de sports et la vente de boissons alcoolisées sans permis», peut-on lire dans le sommaire exécutif de la Ville.
De son côté, la propriétaire affirme plutôt avoir été prise en grippe pas un administrateur des arénas de la Ville.
«J’ai pris la boutique et le restaurant à cœur, mais on me reproche de mettre des pancartes et les sacs de hockey à l’extérieur de mon magasin. Il est toujours en train de me harceler avec tout ça et par l’entremise de ses patrons, il a réussi à me mettre dehors», soutient Martine Gamache.
Cette dernière doit avoir vidé sa boutique et son restaurant d’ici le 18 mai.
La résiliation de ce bail de location pourrait représenter une perte de revenus d’environ 600$ par la Ville, soit 120$ par mois, le temps d’identifier un nouveau concessionnaire.