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Négociations houleuses entre le CPE du Mouillepied et Saint-Lambert

le mercredi 20 septembre 2017
Modifié à 0 h 00 min le 20 septembre 2017

COMMUNAUTÉ. Après presqu'un an de démarches pour acquérir l'immeuble situé sur l'avenue Saint-Denis, mis en vente par la Ville de Saint-Lambert, les membres du Centre de la petite enfance (CPE) du Mouillepied veulent être fixés sur le sort de la garderie.

Les pourparlers se poursuivent entre le CPE et la Ville autour de l'achat du bâtiment qui abrite actuellement près de 60 enfants, dont 5 poupons. Parents et membres du personnel étaient nombreux à s'être déplacés à la séance du conseil municipal du 19 septembre dans l'espoir de trouver une issue à ce litige.
Et même si la Ville, propriétaire de l'immeuble, a réaffirmé sa volonté de ne pas fermer le CPE et de trouver «un terrain d'entente équitable pour tous», les inquiétudes persistent.

Mésentente sur le prix de vente

En novembre 2016, la garderie avait fait une première offre d'achat à 1$, refusée par la Ville. Après plusieurs échanges, une tentative de faire renouveler le bail jusqu'en 2019 ou de bénéficier d'une emphytéose – bail de longue durée permettant à un organisme ou une personne d'utiliser pleinement un immeuble ? a également échoué. 

Le CPE du Mouillepied a finalement proposé une nouvelle offre de 125 000$ en juin, ce à quoi la Ville a répondu par une contre-offre de 215 000$, représentant le tiers de la valeur foncière de l'immeuble. 

Devant l'impasse des négociations, le trésorier du CPE Mickaël Galvani a pris la parole lors du conseil afin de rappeler les difficultés financières et les nombreuses coupures mettant en difficulté l'organisme. 

«125 000$, c'est tout ce qu'on peut vous donner, a-t-il martelé. On a tout fait pour vous proposer une telle offre et cela va déjà inclure des réductions de services pour les enfants. On ne peut pas mettre un dollars de plus. On n'a pas les moyens d'aller plus loin. C'est pas plus compliqué que ça.»
Les membres du conseil d'administration du CPE ont précisé que près de 400 000$ de travaux avaient été investis dans la bâtisse depuis leur occupation, et qu'il fallait en tenir compte dans le prix de vente. 

«Acceptez au moins le renouvellement du bail d'un an, a fini par lancer la directrice du centre, Julie Bélanger. Au moins par respect pour toutes les familles!» 

Pas de fermeture envisagée 

«On ne veut pas fermer le CPE, a répété à plusieurs reprises le maire Alain Dépatie rappelant son statut de père de famille mais aussi l'importance de conserver les services aux familles à Saint-Lambert. Nous voulons juste que le CPE soit traité comme les autres organismes.»
Il a par ailleurs indiqué qu'il s'agissait d'un processus administratif ne pouvant être débattu sur la place publique. En effet, seul le directeur général de la Ville, Georges Pichet, est mandaté pour négocier dans ce dossier avec le directeur général du CPE. 

«Nous voulons travailler de façon responsable, éclairée, équitable et dans les règles de l'art, a ajouté le conseiller Boris Chassagne, qui s'est voulu rassurant. Vous ne serez pas fermés mais nous devons travailler dans l'ordre.» 

Une position partagée par les membres du conseil, à l'exception de Jean-Pierre Roy, qui a indiqué vouloir revenir sur la proposition d'achat à 1$. 

La garderie devrait obtenir un renouvellement de bail pour un an, ce qui permettrait alors de réévaluer le montant d'achat. 

La possibilité de demander des subventions fédérales ou l'appui de la députée de Laporte Nicole Ménard a été évoquée par les élus.