Nitro Rush: toute une dose d'action

Le réalisateur Alain Desrochers avait promis un feu roulant d'action. Il n'a pas menti. Le deuxième film de la saga tournant autour de Max (Guillaume Lemay-Thivierge) enchaîne les scènes de bataille et de cascades qui n'ont rien à envier aux superproductions.
Avec un montage dynamique, une alternance de plans rapprochés et larges, une trame sonore aux percussions qui exaltent l'empressement des personnages et les prouesses physiques, le dernier film d'Alain Desrochers fait la démonstration qu'il est possible de faire de la qualité avec un budget de 5,6 M$.
Nitro Rush sorti en salle le 31 août a demandé la collaboration de nombreux spécialistes dans le domaine et le recrutement de nouvelles recrues autant devant la caméra que derrière celle-ci.
Le résultat du film produit par Attractions Images est enlevant et répond à la demande d'un public à la recherche de films d'action issus de la créativité des cinéastes d'ici.
Mission
Incarcéré en raison de la fin abrupte du premier chapitre de ses épopées, Max apprend que son fils Théo (Antoine Desrochers) vient d'être arrêté. Le jeune homme de 17 ans devenu pirate informatique fricote avec un groupuscule mafieux.
Avec à sa tête celui qu'on surnomme l'Avocat (Andreas Apergis), le clan qui regroupe la belle Daphné (Madeleine Péloquin) et Charlie (Antoine Olivier Pilon) a pour dessein de commercialiser la drogue parfaite: la Nitro Rush.
Ce savant mélange d'ingrédients psychotropes est concocté par deux chimistes (Jean-Nicolas Verreault et Sébastien Peres) un peu timbrés qui vivent en réclusion à l'orée des bois.
Max qui s'évade sera mêlé par la force des choses au plan auquel son fils participe, soit celui d'aller dérober la formule chimique de la Nitro Rush.
Action
Le film s'ouvre sur une scène de bataille enlevante alors que Max s'évade. Guillaume Lemay-Thivierge semble être à l'apogée de sa forme physique alors qu'il effectue lui-même les nombreuses cascades et les échanges de coups de son personnage.
Le chef d'orchestre derrière toutes ses enjambées est Jean Frenette. Le cascadeur émérite qui a doublé nombre de vedettes du grand écran (300, X-Men) a entraîné les acteurs principaux, dont Antoine Desrochers qui se révèle être une belle découverte.
Mais au-delà des scènes virevoltantes, il est intéressant de noter que tout est humainement possible et apporte de la crédibilité à l'action. On n'est pas dans Rapides et Dangereux où les autos transpercent les immeubles et où les acteurs défient les lois de la gravité.
Acteurs
Le côté humain de l'action se déplace aussi dans les personnages. Leur relation qu'elle soit filiale ou par affaire est teintée d'émotion contradictoire à l'image de la vie. Le scénariste Martin Girard a réussi à donner du corps à l'idée de départ d'Alain Desrochers
On voit ici un mélange entre les psychologies des personnages qui vient balancer le récit et les dialogues, nous faisant rire parfois avec le personnage un peu nigaud interprété par Alexandre Veillette.
La suite de Nitro est plus intéressante dans cette optique. Le triangle amoureux créé entre le père, le fils et Daphné est également un bon noyau l'intrigue.
Équipe
On ne peut passer outre la haute voltige effectuée par l'équipe technique. Encore une fois, Alain Desrochers s'entoure de sa garde rapprochée, dont Dominique Desrochers qui agit comme directrice artistique. La direction photo de Tobie Marier Robitaille est bien réussie.
Il y a ailleurs certains plans bien réussis notamment durant la scène de l'entraînement quasi militaire. On sent que le souci et l'esthétisme de l'image sont là, et pas uniquement par le fait que Madeleine Péloquin n'aura jamais été aussi belle à l'écran.
La musique de FM Le Sieur est pour beaucoup dans le film. Le compositeur qui travaille avec Desrochers depuis le début de sa carrière il y a 22 ans a superposé les élans de percussion et la guitare électrique afin d'accroître l'empressement des acteurs. Le résultat est en osmose à l'action et n'en rajoute pas trop.
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