Nouvelle caserne 44 à Brossard : des ennuis avec les fondations

Les pluies abondantes et l’eau qui s’accumule dans les tranchées forcent la Ville de Longueuil à modifier le contrat de construction de la nouvelle caserne 44 en construction sur le boulevard Matte à Brossard.

Dans le cadre des travaux de construction, la Ville indique que le type de fondation choisie amène des problèmes majeurs de mise en œuvre.

Les détails aux plans montraient la plomberie sous dalle installée directement dans le remblais léger fait de blocs d’isolant, ce qui est physiquement impossible à réaliser. L'ajout de tranchées remplies de béton léger aux endroits où sont les conduits de plomberie s'avère la meilleure solution.

Lors du lancement officiel des travaux en août dernier, le directeur du SSIAL Jean Melançon admirait le dessin d’artiste de la future caserne 44 en compagnie de la mairesse de Brossard Doreen Assaad (à gauche) et de la mairesse de Longueuil Catherine Fournier. (Photo: Le Courrier du Sud ‒ Archives)

Problème d’eau à l’intérieur des fondations
Depuis que les murs de fondations sont coulés, l’eau s’accumule sur le radier (dalle porteuse continue de béton armé coulée à même le sol) lors de pluies abondantes, faisant bouger les blocs d'isolant au niveau des fondations du bâtiment. Or, une fois la plomberie installée, aucun mouvement des blocs d'isolants n’est permis afin de pas affecter les travaux de plomberie. 

Pour éviter ce problème, l’eau est pompée à l’extérieur des fondations, mais avec les averses abondantes tombées dernièrement, la Ville signale qu’il est pratiquement impossible d'enlever l'eau au fur et à mesure que la pluie tombe. 
Tant que la dalle du RDC ne sera pas coulée, la Ville estime que le problème d’accumulation d’eau et de mouvement demeurera.

Solutions
Des solutions ont été retenues et sont mises en pratique pour permettre la continuation du chantier en évitant les mouvements de la plomberie. 

La Ville indique qu’on a ainsi fixé les conduits de plomberie au radier à l'aide d'ancrages, de tiges filetées et de supports à conduits, ajouté des puits temporaires permettant de pomper l'eau en cas de besoin, ajouté des puits permanents afin d'avoir accès, à la suite de la construction, au niveau du radier.

Une bande d'étanchéité est aussi ajoutée entre le mur de fondation et la dalle du rez-de-chaussée afin d'éviter que de l'eau ne puisse pénétrer au niveau des fondations une fois la dalle coulée.

La plomberie sous dalle étant sur le chemin critique de l'échéancier des travaux, des directives ont été émises afin de poursuivre les travaux en évitant les mouvements des conduits de plomberie. Autrement, explique la Ville, l'entrepreneur aurait dû arrêter ses travaux de construction et le retard sur l'échéancier aurait été plus important et plus dispendieux.

Les professionnels externes qui travaillent sur le projet ont tous été mis à contribution afin de trouver le meilleur moyen de régler ce problème. Les solutions retenues sont celles qui correspondent le mieux aux conditions de chantier actuelles et qui sont les plus simples à réaliser pour l'entrepreneur.

Ces travaux non prévus engendrent également un délai supplémentaire dans la réalisation des travaux de construction.

La dépense sera soumise pour approbation lorsqu'elle sera déterminée.

Aspects financiers
Selon le Règlement sur la gestion contractuelle, la Ville indique qu’il est possible de modifier a posteriori un contrat lorsqu'il n'a pas été possible d'obtenir l'autorisation préalable. Si cette dépense ne peut être déterminée immédiatement, un avis de cette modification doit être donné.

Pour l’instant, des montants approximatifs de 100 000$ (tranchées), 150 000$ (problème d'eau) et 40 000$ (frais de retard en lien avec ces deux enjeux), taxes comprises, ont été autorisés.

Construite au coût de 21,5 M$ (incluant l’achat du terrain de 15 000 m2), la future caserne abritera un garage de quatre portes en plus d’une baie de décontamination pour permettre de contrer les effets de la contamination croisée lors d’un retour d’un incendie.