Nouvelle initiative pour contrer les gangs à Longueuil

Le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) a lancé une nouvelle initiative vers la mi-mars afin de contrer le phénomène des gangs émergents sur le territoire. L’incident du 6 mars à l’école secondaire Jacques-Rousseau où un jeune a été poignardé a été l’un des facteurs motivant sa création.

D’abord révélée par Noovo Info, la création de cette nouvelle unité implique diverses sections, donc la gendarmerie, les enquêtes, la section de renseignement et intervention multidisciplinaire (SRIM), les policiers RÉSO et la section relation avec la communauté.

«Il s’agit de rencontres de mobilisation opérationnelle (RMO) où tous les acteurs du SPAL impliqués se réunissent afin d’intervenir et de tenter de régler la problématique de la criminalité de nos gangs émergents sur le territoire», souligne l’agent relationniste du SPAL, François Boucher.

L’unité a plusieurs objectifs, dont de freiner l’activité des gangs, de faire sentir sa présence sur le territoire, d’établir des stratégies répressives et préventives qui permettent d’agir en amont, ainsi que de travailler sur les facteurs de risque.

Phénomène cyclique des gangs

La présence des gangs et leurs activités à Longueuil ne sont pas nouveaux, assure le SPAL, qui note que le phénomène est plutôt stable et cyclique, avec des périodes d’accalmie et de reprise dans le milieu des gangs émergents.

«C’est plus récemment le contexte de violence entre gangs sur l’île de Montréal/Laval ainsi que l’événement du 6 mars où le jeune de l’école Jacques-Rousseau a risqué de perdre la vie, qui nous incitent à ne rien prendre à la légère», soutient François Boucher.

Ce dernier ajoute qu’ils sont très actifs sur les réseaux sociaux et qu’ils se manifestent principalement par des délits mineurs de tout ordre, de conduites délinquantes et de criminalité multiple, dont des actes de violence.

Le reportage de Noovo Info souligne que l’incident à l’école Jacques-Rousseau est relié à un conflit entre deux gangs sur le territoire de Longueuil et qu’une trentaine d’événements de violence impliquant ces deux groupes longueuillois ont été enregistrés par la police depuis.

Plusieurs adolescents auraient d’ailleurs prêté allégeance à leur groupe respectif sur les réseaux sociaux à la suite du drame.