Opinion - Augmentations « abusives » de la tarification piscine

(Photo: Le Courrier du Sud - Archives)
Mme Catherine Fournier, mairesse de Longueuil,
Pour une deuxième année d’affilée, vous vous en prenez aux propriétaires pour augmenter la tarification fixe pour les détenteurs de piscine.
L’année passée, ce tarif a augmenté de 100%, passant de 30$ à 60$. Vous nous faites le même coup en 2023, avec une autre augmentation de 15$ de ce frais.
Vous conviendrez que ces augmentations abusives dépassent de loin le pourcentage de 5,6% annoncé dans La Presse du 12 décembre 2022. De plus, dans cette publication, vous affirmez faussement que «Contrairement à Longueuil, bon nombre de villes choisissent d’augmenter leurs frais et tarifs en tous genres plutôt que les taxes foncières».
Je ne mets pas plus d’eau dans ma piscine que les années dernières, et je n’ai pas plus de service de la part de la Ville de Longueuil. Nous n’avons pas élu la Coalition Catherine Fournier à la mairie pour qu’elle boucle le budget sur le dos des propriétaires détenteurs de piscines sur le territoire.
Je vous demande de revenir à la tarification d’avant 2022 concernant les piscines, et d’appliquer les taux d’augmentation votés pour le compte de taxes général, c’est-à-dire 5,6% en 2023.
Cordialement,
Marc Savignac
Réponse de Jonathan Tabarah, vice-président du comité exécutif
Comme la majorité des grandes villes du Québec, la Ville de Longueuil met en place des tarifs dans son compte de taxes. Nous avons en effet augmenté le tarif des piscines de 15$ en 2023 pour refléter une certaine mesure éco fiscale.
Plusieurs municipalités ont recours à ce type de frais ou tarifs éco fiscales pour illustrer la pression de certaines activités sur leurs infrastructures. À titre de comparatif, la Ville de Saint-Lambert avait un tarif piscine de 175$ en 2022. À Brossard, ils ont des compteurs d’eau pour en tarifier son utilisation, ce qui augmente les coûts de la même façon pour les propriétaires de piscines. Plusieurs exemples similaires existent chez nos voisins.
L’augmentation de 5,6% mentionnée est celle du taux de base, aussi appelé taux résiduel, qui est une moyenne pour le secteur résidentiel. Ceci ne représente pas l’augmentation des frais et tarifs d’une municipalité. Sachez d’ailleurs que Longueuil a beaucoup moins recours aux frais et tarifs dans son compte de taxes que plusieurs autres grandes villes du Québec.