Parcours difficile pour les jeunes joueurs du CS Longueuil
SOCCER. La saison 2016 s’avère difficile pour l'équipe semi-professionnelle du Club de soccer (CS) Longueuil.
Amputée de la moitié de son budget de 50 000$ en 2015, le CS avait tout de même connu une saison surprenante avec une formation rajeunie.
Cette année, avec une équipe encore plus jeune et la moyenne d'âge la plus basse de la Première ligue de soccer du Québec (PLSQ), l'équipe locale affichait deux gains, deux revers et un match nul en début de saison, et tous les espoirs étaient permis. Mais depuis, c'est la débandade.
Avant le match du dernier week-end contre le puissant Lakeshore SC, l'équipe n'avait gagné qu'un seul de ses sept derniers matchs de saison régulière et perdu ses deux duels de Coupe PLSQ (1 gain, 2 matchs nuls, 7 revers).
Refoulée au 5e rang des 7 équipes de la ligue avec 3 victoires, 3 nulles et 6 revers pour 12 points, le CS, à 10 points du 3e rang, ne pouvait au mieux que lutter avec le FC Gatineau pour la 4e place.
Des jeunes contre des hommes
«Je ne suis pas déçu des efforts et des performances de nos jeunes joueurs, mais déçu des résultats, indique l’entraîneur-chef Anthony Rimasson. Ils jouent beaucoup mieux que les scores l'indiquent, mais affronter des joueurs aguerris de 24-25 ans est exigeant quand on n’a que 18 ou 19 ans. On peut rivaliser, mais à la moindre erreur ou au moindre relâchement, les seniors tirent profit des occasions. En plus, avec les études universitaires, les départs à l'étranger de certains, les cartons rouges d'autres et les absences forcées, nos effectifs ont été instables dernièrement.»
Rimasson ne désespère pas pour autant, loin de là. «Notre mission première est de développer le talent de nos jeunes joueurs élites locaux. Les départs de certains de nos meilleurs joueurs [Tarik Agday, Ibrahim El Mehdi et Léonardo Kosaka] donnent la chance à des U18 et U19 de prendre de l'expérience. Forcément, nous rivalisons honnêtement, mais à la longue, les résultats ne sont pas toujours au rendez-vous. Le classement de la PLSQ est révélateur; les trois équipes de tête au classement [Mont-Royal Outremont, Blainville et Lakeshore] sont les plus expérimentées, avec d'excellents marqueurs mieux payés, tandis que les trois équipes à la queue sont les plus jeunes.»
Des talents qui pointent
Certains joueurs démontrent déjà de belles choses pour l'an prochain, selon Rimasson. «Sammy Dieng est un joueur extrêmement polyvalent et Sofiane Rahmani se confirme de plus en plus dans l'équipe.»
D'autre démontrent beaucoup de potentiel et l'éclosion est proche. Le Brossardois Georges Lazure est un bel exemple. «Il a toujours été un habile marqueur et a brillé avec le U18 AAA de Longueuil en 2015. Mais la marche est haute contre des joueurs seniors confirmés. Mais il est de plus en plus en jambes, il s'aguerri et est de plus en plus malin.»
Même si les enjeux principaux sont hors de portée, l’entraîneur-chef s'attend à un effort soutenue de sa troupe d’ici la fin de la saison. «C'est un devoir de respecter l'essence du championnat de la PLSQ et nous allons donner une farouche opposition jusqu'à la fin, comme le veut la saine compétition en soccer élite.»
Les trois derniers matchs locaux du CS auront le 17 septembre à 16h, le 1er octobre à 16h et le 22 octobre à 18h, au parc Laurier 1, contre Gatineau, Mont-Royal Outremont et Blainville.