Sports
Jeux du Québec

Pas question de jouer au soccer avec une commotion cérébrale !

le vendredi 22 juillet 2016
Modifié à 0 h 00 min le 22 juillet 2016

SÉCURITÉ. C'est la finale du soccer masculin pour l'or aux Jeux du Québec, opposant la Rive-Sud et Montréal sur le terrain synthétique du centre Claude-Robillard. Il fait 31°C, les joueurs, fatigués, se donnent à 100% depuis 45 minutes. L'intensité monte depuis que la Rive-Sud chauffe Montréal après un déficit de 2 buts. Lors d'un tackle régulier, non violent, un joueur de la Rive-Sud à bout de souffle s'écroule et ne se relève plus.

C'est là qu'entre en action Coralina Tse. L'ex-coureuse de cross-country collégial élite, maintenant thérapeute sportive et engagée depuis longtemps par l'Association régionale de soccer de la Rive-Sud, arrive au chevet du jeune homme toujours souffrant.

Elle se met à la tâche en appliquant ses principes habituels. «La première étape est toujours de poser des questions; je veux savoir exactement ce qui s'est passé et dès lors, j'ai une bonne idée de la suite des choses, surtout si je connais bien le joueur et sa façon de réagir à la douleur. Bien sûr, les foulures aux jambes sont caractéristiques au soccer, mais surtout, je tente de dépister s'il y a une commotion cérébrale.»

Selon elle, tous les sports sont à risque pour les commotions cérébrales, incluant le soccer.

«Les joueurs de soccer peuvent s'infliger des blessures à la tête de bien des façons. Ils frappent souvent le ballon de la tête en situations variées, mais il y a aussi les chutes imprévues avec la tête qui cogne au sol, où les contacts et coups directs. Et même si les joueurs offrent des réponses claires et ordonnées aux questions et qu’ils veulent retourner au jeu, ils peuvent souffrir d’une commotion cérébrale quand même. Tous les intervenants de l'équipe œuvrent dans la même direction. Peu importe la situation de match ou la qualité d'un joueur, dès qu'il y a des symptômes, le protocole s'applique et le joueur quitte le match.»

Le rôle de la Brossardoise est aussi de faire de la prévention, incluant les échauffements avant et après les matchs, même si les jeunes ne sont généralement pas friands de ce genre d'exercice.

«Les joueurs élites n'ont pas été choisis pour rien; ils sont motivés, disciplinés et savent quoi faire pour être à leur maximum et éviter les blessures. Avec eux, j'ai un rôle d'éducation et d'aide; je ne fais pas de discipline», dit-elle.

Le joueur blessé s'est finalement relevé et a joué après 4 minutes d'attente; Coralina avait fait ce qu'il fallait.