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Pascal Déry se qualifie pour les Championnats mondiaux WKC

le vendredi 01 juillet 2016
Modifié à 0 h 00 min le 01 juillet 2016

KARATÉ. Alors qu'il s'était lancé comme défi d'atteindre les Championnats canadiens de la World Karate and Kickboxing Commission (WKC), le combattant et propriétaire de Karaté Sunfuki Longueuil, Pascal Déry, a réussi à se qualifier pour les Championnats mondiaux. Malgré un retour à la compétition après plusieurs années sur la touche, Déry a décroché deux fois plutôt qu'une le titre de champion canadien.

 

En plus de ses deux médailles d'or dans les compétitions de kata armé traditionnel et de style libre, le Sempeï Pascal Déry a décroché l'argent en kata traditionnel et le bronze en kata classique; des résultats bien au-dessus de ses espérances

.«J'ai réussi à me classer dans les quatre catégories pour les Championnats mondiaux qui se dérouleront en Irlande en octobre, raconte Déry. Mon objectif de l'année était de me rendre aux Championnats canadiens, pas nécessairement de faire l'équipe pour les Mondiaux et encore moins de devenir double champion canadien! C'est une belle surprise et je le prends comme une récompense pour les efforts qui ont été mis depuis octobre.»

Beaucoup d'acharnement et d'efforts

Même si le talent est extrêmement important dans la compétition, Pascal Déry remarque de plus en plus que le travail et l'acharnement sont gages de succès.

«Si on compare aux catégories adolescents ou jeunes adultes [18 à 34 ans], où c’est extrêmement compétitif, la catégorie 35 ans et plus est plus un gage de dévouement, de discipline, d'ardeur au travail et d'efforts. Rendu à ce niveau de compétition, il y a une dose de respect entre les compétiteurs qui est déjà acquise puisque qu'on sait à quel point ça peut être difficile de performer à ce niveau avec les responsabilités que nous avons sur les épaules. Nous sommes vraiment à l'étape du dépassement personnel.»

Ayant déjà dépassé ses objectifs et sachant toute l'implication financière que cela requiert, Pascal Déry a pris quelques jours pour réfléchir à sa participation aux Championnats mondiaux, mais il a finalement pris la décision de représenter le Canada lors de la compétition mondiale de WKC.

«C'est certain que ça demande énormément de ressources financières; c'est un engagement assez volumineux. Nous sommes maintenant à la recherche de commanditaires privés et corporatifs pour défrayer les coûts de l'aventure, explique-t-il. C'est certain que mes élèves et mon école demeurent la priorité, mais je vais m'entraîner et redoubler d'ardeur pour bien représenter mon pays.»

Vague de motivation

Depuis son retour à la compétition, Pascal Déry a senti une vague de motivation déferler sur son école de karaté, qui déménagera sur la rue de Lyon en août. Le nouveau local permettra d'accueillir davantage d'élèves.

«J'ai remarqué une multiplication des élèves qui ont décidé d'entreprendre la compétition,  surtout du côté des adultes. À la base, je veux passer un message aux jeunes, mais qui rejoint aussi mes élèves plus âgés. De se dire que même si on a 3 ou 4 enfants, un emploi ou n'importe quelle responsabilité, on peut quand même se donner un objectif et faire les sacrifices qu'il faut pour y arriver, c'est vraiment une grande motivation!»

Pascal Déry a été guidé par Pierre Saulnier tout au long de son retour à la compétition. Celui qu'il qualifie «d'homme d'exception» a entraîné des milliers de karatékas qui ont atteint la ceinture noire, dont des centaines de champions du monde.

«Son apport est inestimable et essentiel à mon parcours et mes réussites, souligne le karatéka. Malheureusement, les entraîneurs derrière les athlètes sont souvent oubliés et il ne faut pas passer sous silence leurs exploits.»