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Passerelle de Normandie: 5 M$ plus chère que prévu

le jeudi 15 septembre 2016
Modifié à 16 h 54 min le 07 janvier 2020

Les soumissions déposées pour reconstruire la passerelle de Normandie, détruite en 2015 par un camion qui avait laissé sa benne levée, dépassent de 50 à 70 % l'estimation faite par la Ville de Longueuil. Les fonctionnaires tentent de trouver la source de cette importante différence. Au mois de mai, la Ville dévoilait le concept de la nouvelle passerelle, qui comprend une revitalisation du parc LeMoyne et un belvédère, entre autres. La valeur des travaux était estimée à 8,8 M$, alors que la simple reconstruction de la passerelle existante aurait coûté environ 2,3 M$. Or, les soumissions reçues dans le cadre de l'appel d'offres varient entre 13,6 M$ et 15 M$. «Nous sommes en train d'analyser les soumissions pour savoir ce qui peut expliquer cette différence», affirme le porte-parole de la Ville, Louis-Pascal Cyr. Selon M. Cyr, les fonctionnaires de la Ville travaillent de concert avec la firme CIMA+, qui pilote le projet et qui a estimé la valeur des travaux. Pour l'instant, il n'est pas question de reprendre l'appel d'offres, selon le porte-parole. «En ce moment, on n'est pas dans une situation où on veut revoir l'échéancier du projet», affirme-t-il. Deux poursuites Rappelons que la Ville poursuit l'entreprise de déneigement qu'elle estime responsable de l'accident qui a détruit la passerelle de Normandie. Le 10 février 2015, un employé de l'entreprise Arguy a accroché la passerelle avec sa benne levée. Des fils électriques avaient aussi été arrachés. Arguy et l'entreprise qui l'a embauchée comme sous-contractant, Environnement routier NRJ, sont maintenant poursuivies pour 2,5 M$ par la municipalité. À cela s'ajoute une poursuite de 32 000$ de la part d'une automobiliste qui a bien failli être écrasée par la passerelle. Danielle Riopelle poursuit Arguy parce qu'elle n'a pas pu être indemnisée par son assureur, Intact Assurances. Par ailleurs, Intact Assurances a tenu à répondre à certaines des affirmations de Mme Riopelle. «Mme Riopelle n'avait pas assuré son véhicule contre les dommages découlant d'un accident par collision ou encore par le choc d'objet, affirme le porte-parole de l'assureur, Alexandre Royer. Ceci étant dit, à titre d'assureur automobile de Mme Riopelle, nous souhaitons la soutenir dans ses démarches et nous entrerons en communication avec son avocat prochainement.» M. Royer rappelle également que certains des dommages réclamés par la conductrice tombent sous la juridiction de la Société de l'assurance automobile du Québec en vertu de la loi dite du no fault.

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