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Patrimoine religieux : Longueuil appuie la Société d’histoire dans sa demande de financement

le mercredi 18 janvier 2023
Modifié à 14 h 14 min le 17 janvier 2023
Par Sylvain Daignault, Initiative de journalisme local

sdaignault@gravitemedia.com

La Maison de la Congrégation est occupée par des espaces de bureaux, où œuvrent des membres des équipes de leadership de la province et de la Congrégation. (Photo: Le Courrier du Sud – Denis Germain)

La Ville de Longueuil a confirmé son appui à la Société d’histoire de Longueuil qui demande 50 000 $ au Fonds régions et ruralité (FRR) pour la réalisation d'une étude de faisabilité concernant la sauvegarde du patrimoine des Sœurs des Saints-Noms-de-Jésus-et-de-Marie.

La Congrégation des Sœurs des Saints-Noms-de-Jésus-et-de-Marie (SNJM) désire se départir complètement de ses bâtiments du Vieux-Longueuil d’ici la fin de l’année 2023 en raison des coûts d’entretien. La SNJM souhaite laisser un legs à la communauté de Longueuil au profit d’organismes communautaires et patrimoniaux. 

En juillet dernier 2021, la congrégation religieuse expliquait la raison de la vente de ses immeubles du Vieux-Longueuil.  

Pour réfléchir à l’avenir des deux maisons patrimoniales, un comité regroupant les deux sociétés d’histoire de Longueuil, la Cocathédrale Saint-Antoine-de-Padoue et Les Sanctuaires du Fleuve a été mis sur pied.

Écomusée
Les bâtiments visés, soit la Maison de la Congrégation et la Maison Marie-Rose, forment un lieu patrimonial, historique et touristique majeur pour le Québec. On vise notamment y valoriser l'histoire de l'éducation par le biais d'un écomusée qui mettrait en valeur le travail de cette communauté religieuse enseignante, toujours active sur trois continents. 

La Maison Marie-Rose-Durocher. (Photo: Le Courrier du Sud – Denis Germain) 

On souhaite que cet écomusée devienne une étape majeure dans le parcours touristique des Sanctuaires du Fleuve qui longe le Saint-Laurent, de Kahnawake à Varennes, ainsi que de multiples autres parcours en planification dans la grande région de Montréal et de la Montérégie.

Étude
Le comité souhaite procéder à une étude de faisabilité pour évaluer la viabilité du projet et s'assurer qu'il s'inscrive en complémentarité avec l'offre patrimoniale existante dans la région. 

La Société d'histoire de Longueuil prévoit le dépôt d'une demande d'aide financière dans le cadre du FRR du ministère des Affaires municipales et de l'Habitation (MAMH). Cette demande nécessite l'appui du conseil d'agglomération de Longueuil, ce qui est fait.

Comme le projet s'inscrit dans une série de parcours touristiques religieux et spirituels de la région, il répond au critère de rayonnement du volet du FRR qui exige des retombées sur le territoire de Longueuil et d'au moins une municipalité régionale de comté (MRC) du territoire montérégien.

Tourisme religieux
Tourisme Montérégie et l'Association du tourisme religieux et spirituel du Québec travaillent actuellement sur le développement de ce créneau en forte croissance, notamment par le développement de circuits. Selon les intervenants, le projet de sauvegarde et de mise en valeur de l'ensemble patrimonial des Sœurs des Saints-Noms-de-Jésus-et-de-Marie s'inscrit directement dans cette planification.

La fondation de la congrégation des Sœurs des Saints-Noms-de-Jésus-et-de-Marie par Eulalie Durocher en 1843

Eulalie Durocher est née le 6 octobre 1811 à Saint-Antoine-sur-Richelieu et est décédée le 6 octobre 1849 à Longueuil, dans ce qui était alors le Bas-Canada.

Peinture de sœur Marie-Rose Durocher, vers 1849.  (Photo Centre Marie-Rose)

Sous la direction des oblats de Marie-Immaculée, les trois premières aspirantes, Eulalie Durocher, Mélodie Dufresne et Henriette Céré, se forment à la vie religieuse en octobre 1843. Elles s’installèrent à Longueuil dans un immeuble qui sert d’école et où Henriette Céré était institutrice. Le 28 février 1844, Mgr Bourget présida la célébration de la prise d’habit des trois femmes. Eulalie devient sœur Marie-Rose dans la communauté qui adopte le nom et les constitutions des Sœurs des Saints-Noms de Jésus et de Marie de Marseille. Le 8 décembre suivant, dans l’église paroissiale, Mgr Bourget reçoit les vœux de religion des trois femmes. Sœur Marie-Rose devient alors supérieure, maîtresse des novices et dépositaire.

À son décès, le 6 octobre 1849, le jour de ses 38 ans, la communauté comptait déjà 30 professes, 7 novices, 7 postulantes et 448 élèves réparties dans 4 couvents.