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Le pédophile Marc Clermont: le récit d’horreur de trois fillettes

le mardi 27 mars 2018
Modifié à 13 h 03 min le 27 mars 2018
Marc Clermont, 61 ans, a été reconnu coupable le 22 janvier de douze chefs d’accusation relativement à une série de gestes à caractères sexuels posée sur trois fillettes. Des crimes qui s’étalent sur près de 30 ans. La première série d’événements remonte aux années 1990. Clermont aurait à cette époque abusé de deux fillettes, et ce, pendant de nombreuses années. Selon les faits énoncés devant le tribunal, il aurait notamment volé les sous-vêtements de l'une d'elles pour se masturber et aurait tenté de cacher une caméra pour l'épier dans la salle de bain et dans sa chambre à coucher. Louer le corps d’une fillette à sa mère La deuxième série de crimes a été commise sur une période de quatre ans, de 2013 à 2017, sur une fillette qui était âgée d’à peine 6 ans lors des premiers évènements. En 2013, le résident de Longueuil fait la connaissance, via des réseaux de rencontre téléphonique, d’une femme de 38 ans qui lui propose ses services sexuels moyennant rétribution. Clermont devient rapidement l’un de ses clients réguliers. Durant l’une de leurs rencontres, l’enfant de la femme, une fillette de 6 ans, interpellée par du bruit dans le salon, découvre les deux individus en train de regarder des films pornographiques. Clermont propose alors à la femme de la payer pour commettre des gestes sexuels sur sa fille, ce que cette dernière accepte. Quelques jours plus tard, Clermont recontacte la femme et lui offre la somme de 140$ pour avoir accès au corps de sa fille. Une offre qu’elle accepte encore une fois. Le stratagème se poursuivra sur une période de quatre ans, à une fréquence de deux fois par mois vers la fin. La mère aurait initialement consulté sa fille avant de permettre à Clermont de commettre ses crimes. La petite aurait accepté par amour pour sa mère. L’argent de Clermont servait notamment à payer l’épicerie et des sorties au cinéma. Lorsque la fillette aurait demandé à sa mère de cesser les actes sexuels, cette dernière aurait insisté. C’est à ce moment que la jeune fille s’est résignée à raconter son histoire à un intervenant scolaire. Ce jour-là, le 6 mars 2017, après que sa fille lui ait avoué avoir parlé à l’intervenant, la mère s’est rendue d’elle-même à la police Elle a été officiellement mise sous arrestation deux jours plus tard. La mère de la fillette, dont l’identité ne peut être dévoilée afin de préserver l’anonymat de la victime, a été condamnée à sept ans de détention le 11 décembre. «Je savais ce que je faisais» Lors de son audience, Marc Clermont s’est s’adressé à la Cour. Il a notamment offert des excuses «aux victimes et à la société» et a exprimé des remords. «Ils [les victimes] méritent de savoir que je paie. Je mérite de payer pour ce que j’ai fait.» Clermont a également mentionné qu’il avait pleine connaissance de la gravité des actes qu’il a posés et des séquelles psychologiques qu’ils auraient sur ses jeunes victimes. «Je savais ce que je faisais», a-t-il affirmé. L’avocat de Clermont a demandé au juge que son client soit détenu dans un secteur spécial de la prison Rivières-des-Praires afin d’assurer sa sécurité. L’homme de 61 ans risque une longue peine de prison. Il devait connaître sa sentence mardi matin, mais son dossier a été reporté en juin afin d'obtenir un rapport présentenciel et une évaluation psychosexuelle. Avec la collaboration de Jonathan Tremblay