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Philippe Gadoury en a plein les bras dans les Maritimes

le vendredi 19 février 2016
Modifié à 0 h 00 min le 19 février 2016

PARCOURS. Peu importe où et quand elle se terminera, Philippe Gadoury aura eu une des carrières de hockeyeur amateur les plus inusitée parmi tous les athlètes de la Rive-Sud.

Celui qui évoluait anonymement sur un 3e trio avec les Riverains du collège Charles-Lemoyne au midget AAA avant d’évoluer avec le collège André-Laurendeau, puis dans la Ligue de hockey centrale en Ontario, s’était soudainement retrouvé sur le meilleur trio de la Ligue de hockey junior majeur du Québec, jouant avec Jonathan Drouin, 1er choix du Ligthning de Tampa Bay en 2013, et le Danois Nikolaj Ehlers, 1er choix des Jets de Winnipeg en 2014, lors d'un séjour d'une saison et demie avec les Mooseheads à Halifax.

Grâce à ses 117 points, dont 63 buts, en seulement 105 matchs, l'habile marqueur avait été invité deux fois à un camp des recrues du Canadien de Montréal à l'été 2014. Il n'avait cependant pu profiter de cette chance unique, les blessures l'empêchant de sauter sur la patinoire à chaque fois.

L'athlète de 21 ans est par la suite retourné dans une zone un peu plus anonyme, mais encore une fois dans une direction imprévue, soit au hockey universitaire dans les Maritimes, avec les Tigers de l'Université Dalhousie, à Halifax.

Pour Gadoury, c'est le retour du balancier car avant de signer avec les Mooseheads à titre de joueur invité en janvier 2013, il venait d'apprendre qu'il n'était pas éligible pour jouer au hockey universitaire dans un collège américain.

Vie harmonieuse à Halifax

«Je n'aurais jamais pensé me retrouver ici, mais en un an et demi, je suis tombé en amour avec la ville, raconte Gadoury au Courrier du Sud. J'ai de nombreux amis ici et le hockey universitaire de l'Atlantique offre un très fort calibre de jeu. Il y a plusieurs universités dans un petit territoire et les populations civiles et étudiantes sont chaleureuses. Par exemple, quand j'affronte mon ami Austyn Hardie [ex-défenseur des Mooseheads] et l'Université St-Marys, ce n'est qu’à 2 km de chez moi. Je joue aussi avec deux autres ex-défenseurs des Mooseheads, Brendan Duke et Jesse Lussier. Bien sûr, ma famille et mes amis de la Rive-Sud me manquent, mais je suis bien entouré ici.»

Les études ont toujours été très importantes pour lui et il n'était question de jouer au hockey professionnel sans un diplôme en poche.

«J'ai décidé de prioriser mes études pour le moment. Je n'ai pas eu de nouvelles du Canadien cet été, mais je ne m'en formalise pas, avec mes études à temps plein. Ça ne veut pas dire que j'ai renoncé à jouer professionnellement; je m'entraîne avec intensité quand je saute sur la patinoire.»

Intensité des adversaires adultes

Même s'il n'a plus de Drouin ou de Ehlers pour lui préparer des jeux, Gadoury était au 2e rang de sa ligue de 8 équipes pour les buts marqués avec 14 en 21 parties, en plus de 5 passes, avant les matchs du dernier week-end.

«Il n'y pas juste l'absence des Drouin et Ehlers qui constitue un défi, souligne-t-il. Je n'affronte plus des gars de 16 à 20 ans, mais des adultes, lourds, matures et très rapides. Les chances de marquer sont moindres tellement le jeu est intense. Il faut tout faire plus vite dans moins d'espace.»

D'ailleurs, vendredi, dans un gain de 4 à 1 des Tigers – qui tentent de passer de la 7e à la 6e place pour participer aux séries –, il a tiré 7 fois au but sans marquer.

 

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