PHOTOS ET VIDÉO – Déconstruction du pont Champlain : les travaux au-dessus du fleuve s’amorceront cet été
Alors que la déconstruction des sections du pont au sol et sur la jetée aménagée en bordure du fleuve à l’Île-des-Sœurs est en cours de finalisation, la société des Ponts Jacques-Cartier et Champlain Incorporée (PJCCI) et le consortium Nouvel Horizon Saint-Laurent (NHSL) s’apprêtent à démarrer les travaux au-dessus du fleuve.
«NHSL et ses partenaires sont fiers des travaux accomplis jusqu’à maintenant, plus particulièrement pour la portion en rive de l’Île-des-Sœurs, où neuf travées ont été déconstruites», affirme le directeur de projet adjoint de NHSL Simon Hébert.
La PJCCI et NHSL procèdent ainsi actuellement au démantèlement et au retrait des éléments de signalisation, des lampadaires et des renforcements permanents (treillis modulaires) sous les travées maritimes, ainsi qu’à la mobilisation des équipements maritimes (grues, barges-catamarans, remorqueurs, équipements de levage).
Puis s’amorceront en juin les travaux sur le fleuve, qui comptent pour plus de 65% du projet.
Déconstruire sur place
Les travaux maritimes seront exécutés entre autres à l’aide d’un système de plateformes fixées à six tours de levage pouvant supporter jusqu’à 4800 tonnes, installées sur une barge-catamaran longue de 76 mètres et d’une largeur de 40 mètres, soit l’équivalent de deux patinoires de la LNH. Ainsi, chaque travée sera récupérée par le système de plateforme puis déconstruite sur place.
Les piles et semelles situées au-dessus et sous l’eau seront également déconstruites sur barge.
Une dizaine de travées devraient ainsi être retirées en 2021.
Les travaux préparatoires sur la structure d’acier s’amorceront quant à eux à l’automne, en prévision de la descente de la structure en janvier 2022.
«La structure d’acier se trouvant au-dessus de la Voie maritime, sa déconstruction doit se faire alors que la Voie maritime est fermée», précise Simon Hébert.
Minimiser les impacts
Prévus de 2021 à 2023, les travaux maritimes seront réalisés dans un environnement contrôlé et loin des résidences, en tout respect du milieu fluvial et des riverains.
Afin de limiter au maximum les impacts sur la population, la PJCCI a mis en place un important système de communication entre ses différentes équipes et effectue des prises de données constantes des éléments qui peuvent être nuisibles, comme le bruit ou la poussière produite par les travaux. Les tracés de transport ont été balisés et les déplacements limités à environ 20 camions par jour.
Des sonomètres et divers éléments de contrôle de la poussière ont également été installés.
Par ailleurs, les impacts temporaires des deux jetées qui ont dû être construites de part et d’autre du fleuve sont compensés par les deux corridors de migration des poissons construits dans le secteur de l’Île-des-Sœurs ainsi que par l’aménagement d’une plaine inondable sur le lac Saint-Pierre, à Saint-Ignace-de-Loyola.
Réutiliser les matériaux
Au total, 250 000 tonnes de béton, 25 000 tonnes d’acier et 12 000 tonnes d’asphalte seront retirées du pont Champlain.
Souhaitant favoriser le réemploi de ces matériaux plutôt que leur recyclage, la PJCCI a ainsi lancé un concours panacanadien pour la réutilisation de 400 pièces d’acier.
Qu’ils proposent un projet architectural, artistique, récréotouristique ou d’écologie urbaine, les citoyens, entreprises et municipalités sont invités à participer en remplissant le formulaire d’intérêt disponible en ligne, avant le 31 mai.