Plus de répit pour les proches aidants de la Rive-Sud

COMMUNAUTAIRE. Deux nouveaux services de répit atypique seront offerts sur le territoire de l'agglomération de Longueuil et de La Prairie. Vendredi matin, lors d'une conférence de presse, le Regroupement des organismes montérégiens d'aidants naturels (ROMAN) a annoncé l'attribution d'un apport financier de plus de 460 000$ à l'organisme Amélys, qui vient en aide aux proches aidants.

Le premier volet consiste à offrir aux aidants une période de répit de 56 heures consécutives. Plus d'une cinquantaine de proches aidants recevront ce service à domicile.

«Ce montant va nous permettre de donner du répit de longue durée à des dizaines de proches aidants sur le territoire. Quand nous travaillons avec les proches aidants, nous comprenons rapidement qu'ils ont peu de temps pour eux et nous voulons leur permettre de se ressourcer et de penser à eux», explique le directeur général d'Amélys, Mario Pépin.

Couvrant seulement le territoire du Jardins-Roussillon, le projet Chouette nuit est une offre de répit d'une durée de 12 heures, afin que l'aidant puisse profiter d'une bonne nuit de sommeil, sans la préoccupation constante du bien-être de son proche.

«Près de 177 aidants seront supportés pendant une période de trois ans. C'est tout près de 12 000 heures qui vont être accordées en répit à domicile. Nous espérons étendre ce type de projet à travers le Québec», ajoute M. Pépin.

Un organisme qui a fait ses preuves

Présent pour l'occasion, le ministre de la Santé et des Services sociaux et député de La Pinière, Gaétan Barrette, a tenu à souligner l'apport de l'organisme dans la communauté montérégienne.

«Le ROMAN a une réputation qui déborde largement de ma circonscription et de la région. Il est parmi les champions en soutien aux aidants naturels et ceci doit être dit et redit», a lancé d'emblée M. Barrette.

Le député de La Pinière a rappelé que la courbe de vieillissement serait à son apogée dans seulement 16 ans et que les organismes comme le ROMAN et Amélys seront nécessaires au bien-être de la population.

«Lorsqu'on sait que 80% des soins à domicile, au Québec, sont prodigués par des proches aidants, le projet Amélys prend tout son sens en offrant du répit qui sera certainement apprécié», a-t-il expliqué.

Des organismes communautaires financés

Le ministre a profité de l'évènement pour assurer que le financement des organismes communautaires n'a pas été amputé et qu'il ne le sera pas dans les prochaines années. «Pour la première fois, le financement existe pour les organismes communautaires, pour la réadaptation et la santé mentale. Ce sont des budgets qui sont protégés», a-t-il expliqué.