Politique d’interculturalisme : Longueuil veut être un leader
La politique a été adoptée le 10 juin. (Photo : gracieuseté)
L’adoption de la première Politique d’interculturalisme du Québec est devenue un fait d’armes de la Ville de Longueuil. Elle s’engage à intégrer la diversité culturelle «de manière transversale» et à promouvoir les échanges interculturels.
La Ville souhaite ainsi améliorer l’accessibilité et l’adaptation des services municipaux à la diversité culturelle; et renforcer les compétences interculturelles de l’ensemble du personnel municipal, qu’il s’agisse de fonctionnaires, élus et bénévoles.
«Déjà présent de façon transversale dans plusieurs plans d’action, l’interculturalisme devient désormais le fil conducteur de l’ensemble des démarches municipales, expose la mairesse Catherine Fournier. […] la Ville choisit désormais de miser non seulement sur le vivre-ensemble, mais également sur l’agir-ensemble.»
La Ville entend consolider les mécanismes locaux de lutte contre la discrimination et le racisme. Elle veut aussi assurer une meilleure représentativité de la diversité culturelle dans ses instances décisionnelles et consultatives.
Français et laïcité
La Politique établit notamment comme principe que le français est «la langue publique commune à Longueuil».
«La langue française est valorisée à Longueuil en tant que langue commune de l’espace public, outil de rapprochement et vecteur des interactions interculturelles», lit-on dans la Politique.
Un autre principe souligne le respect des droits et libertés de la personne, dont l’égalité des genres et la laïcité.
«La Ville vise à éliminer les obstacles et préjugés qui touchent certains groupes racisés ou minorisés et qui entraînent de l’exclusion, du racisme ou de la discrimination, soutient la Politique. Longueuil s’engage à être exemplaire dans l’application de ce principe.»
Concertation
Les membres du Conseil interculturel de Longueuil dont sa présidente, Mariloue Daudier, ainsi que les conseillères Rolande Balma et Affine Lwalalika, et le conseiller Alvaro Cueto, ont élaboré la politique en collaboration avec 17 experts issus des milieux universitaire, communautaire et municipal.
Cette politique «reconnait les défis particuliers que vivent les personnes issues de l’immigration et les communautés racisées, affirme Rolande Balma, vice-présidente du Conseil interculturel de Longueuil. C’est aussi une invitation à construire ensemble une ville plus équitable, où toutes les voix comptent.»
Elle s’ajoute à des actions en cours, tels que le développement d’outils de sensibilisation à l’interculturalisme, ainsi que la formation continue des employés municipaux. La Ville a aussi déjà adopté un Plan d'action pour lutter contre le racisme et la discrimination et pour favoriser l'inclusion 2024-2026.