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Poules pondeuses à Longueuil : Plus de 80 permis émis

le samedi 04 février 2023
Modifié à 8 h 42 min le 06 février 2023
Par Sylvain Daignault, Initiative de journalisme local

sdaignault@gravitemedia.com

De plus en plus de résidents de Longueuil font l’élevage de poules pondeuses dans leur cours arrière. (Photo: Le Courrier du Sud ‒ Archives)

En juin 2020, la Ville de Longueuil disait oui aux poules urbaines. L’arr. de Greenfield Park faisait de même moins d’un an plus tard. En date d’aujourd’hui, 84 permis ont été émis par la Ville de Longueuil.

Présidente de Agripoule, un organisme qui prodigue des conseils et des renseignements sur l’élevage des poules en milieu urbain, Diane Beaucage constate avec plaisir que de plus en plus de gens vont de l’avant et élèvent des poules pondeuses. «Ça répond vraiment à un besoin», souligne-t-elle.

Depuis que la Ville de Longueuil a permis l’installation de poulaillers dans les cours arrière, de nombreux élus locaux, tant municipal, provincial que fédéral, ont visité le poulailler de Mme Beaucage, comme en font fois plusieurs photos sur son site internet.    

Un bon investissement
Elle-même propriétaire de cinq poules pondeuses, soit le maximum autorisé par la Ville, Mme Beaucage est toujours heureuse de son investissement. 

Diane Beaucage est présidente de l’organisme Agripoule. (Photo: Le Courrier du Sud ‒ Archives)

«Une poule en santé peut pondre environ 300 œufs par année les deux premières années, le rendement baisse ensuite d’environ 40 %, explique-t-elle. Si on entre dans l’équation les frais d’alimentation de mes poules qui sont d’environ 200$ par année, j’estime que mon investissement est très rentable.»

En comparaison, Mme Beaucage précise qu’il peut en coûter jusqu’à 2000$ par année pour nourrir un chien de race berger allemand.

Il faut aussi tenir compte du coût du permis de la Ville (60$) et des frais de construction du poulailler, qui doit respecter les normes émises par la Ville. Avec l’augmentation des prix des matériaux de construction, la facture peut rapidement grimper. On retrouve également plusieurs modèles chez les marchands et en ligne. Les prix varient de quelques centaines de dollars à 2600$.  

Conseils
Aux gens qui songent installer un poulailler chez eux le printemps prochain, Mme Beaucage préconise un poulailler isolé afin de pouvoir garder ses poules à l’année.  

Aussi, l’experte recommande de se procurer ses poules dans une meunerie ou une coop reconnue où les poules sont vaccinées contre certaines maladies. 

«Il ne faut jamais acheter une poule avant seize semaines. C’est à cet âge que les poules commencent à pondre. Sinon, vous pourriez vous faire refiler un coq!»
- Diane Beaucage, présidente de l’OBNL Agripoule

Une conférence virtuelle ayant comme thème Physiologie de la ponte et l'alimentation adaptées à la poule pondeuse sera présentée le 7 février par Agripoule.  

Un groupe Facebook, Les poules urbaines de Longueuil, géré par des citoyens de Longueuil, offre aussi des conseils à ses 555 membres.

Une famille de quatre personnes qui consomme une douzaine d’œufs par semaine mange 624 œufs. (Photo: Pixabay)

Quelques chiffres
300 – Nombre d’œufs que peut pondre une poule en bonne santé les deux premières années de sa vie
19,4 % - Augmentation du prix des œufs en 2022 au Québec
4,59 $ - Prix moyen pour la douzaine d’œufs au Québec
6 – Nombre de grammes de protéines d’un œuf
624 – Nombre d’œufs que consomme une famille de quatre personnes à raison d’une douzaine par semaine