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Près de 150 noms de rues pourraient être changés

le vendredi 15 mai 2015
Modifié à 0 h 00 min le 15 mai 2015

TOPONYMIE. Le Comité de toponymie de la Ville de Longueuil a terminé son boulot: dresser la liste des noms de rues qui pourraient remplacer environ 150 doublons toponymiques à Longueuil.

Maintenant que cette étape est accomplie, la balle est dans le camp de la Ville de Longueuil, qui doit faire ses choix. Les nouveaux noms devront également être approuvés par la Commission de toponymie du Québec. Des séances de consultations publiques, dont les dates sont indéterminées, suivront. Ces consultations permettront aux résidents des secteurs touchés de prendre connaissance des noms proposés pour éliminer les doublons toponymiques. Commentaires et suggestions seront analysés.

Les arrondissements créent la majorité de ces doublons. À titre d'exemple, une rue Labonté se trouve dans l'arr. de Saint-Hubert et dans celui du Vieux-Longueuil. Il existe aussi la rue et l'avenue Séguin, puis trois rues Racine. L'appellation «de Normandie» désigne des artères de Saint-Hubert et du Vieux-Longueuil, et même de Saint-Lambert, Brossard, Boucherville et Saint-Bruno, si l'ensemble de l'agglomération est prise en considération.

L'élimination de doublons, principalement dans les trois arrondissements de Longueuil, s'impose donc. «C'est carrément une question de sécurité. En cas d'urgence, s'il y a un feu, il ne doit pas y avoir de confusion. Parce qu'on ne peut pas toujours capter la provenance d'un appel, avec un cellulaire par exemple», fait valoir le président de la Société historique et culturelle du Marigot et membre du Comité de toponymie, Michel Pratt.

L'agent d'information à la Ville de Longueuil, Renaud Beauchemin, ajoute que l'opération «vise effectivement à faciliter la distribution du courrier et à assurer une répartition sans failles des appels d’urgence».

Déjà, en 2013, la Ville de Longueuil a effectué huit de ces changements, à la demande des services d'urgence. La modification du nom de la rue Victoria pour la rue François-Charron, à Saint-Hubert, avait d'ailleurs semé la grogne chez les résidents.

Le coût total de l’opération de changement de noms des doublons toponymiques «est en cours d’évaluation», indique M. Beauchemin.

Longueuil n'est pas l'unique ville à se lancer dans une telle entreprise. En janvier, la Ville de Lévis s'est attaquée aux 471 doublons toponymiques qu'a entraînés la fusion municipale. Shawinigan devra aussi se prêter à cet exercice.