Projet Médaille: un réseau de stupéfiants bicéphal démantelé mardi

CRIMES. C'est un réseau bien organisé et bicéphale qui a été démantelé mardi par le Service de police de l'Agglomération de Longueuil (SPAL). Les policiers ont saisi pas moins de 500 000 comprimés de méthamphétamines, en plus des autres drogues et des armes à feu.

Le SPAL a fait le bilan de l'opération Médaille cet après-midi. Au total, 16 personnes ont été arrêtées et 7 véhicules ont été saisis dans le cadre des perquisitions qui ont eu lieu à Longueuil, Greenfield Park, Varennes, Saint-Constant, Saint-Amable, Saint-Lin, Sainte-Sophie et Gatineau.

En plus des comprimés, les policiers ont saisi 510 grammes de cocaïne et 180 grammes de cannabis. La plupart des stupéfiants ont été saisis dans une résidence de Greenfield Park.

À cela s'ajoutent quatre armes à feu saisies dans le domicile d'un des suspects, Daniel Gendron, sur la rue de Lorimier, dans le Vieux-Longueuil. Les policiers ont mis la main sur trois armes longues et deux armes de poing, ainsi que des munitions.

Près de 200 000$ en espèces ont aussi été recueillis.

Deux structures parallèles

Selon le SPAL, le réseau opérait sur la Rive-Sud et la Rive-Nord depuis plusieurs années.

«Cette enquête a débuté en janvier dernier, suite à de nombreuses informations transmises par des citoyens via notre ligne Info-Azimut», indique l'inspecteur-chef du Service des enquêtes criminelles, Jean-François Robert.

Selon les policiers, le réseau était organisé en deux structures parallèles. D'un côté, un résident de Saint-Amable, Stéphane Bélisle, 45 ans, fournissait Gendron en cocaïne et en cannabis. Gendron, 52 ans, redistribuait ensuite la marchandise à un petit groupe de vendeurs.

L'autre tête dirigeante du réseau est Michel Leroux, 48 ans, un résident de Gatineau. Il fournissait les méthamphétamines avec l'aide de Mario Bélisle, un résident de Longueuil.

L'argent et la marchandise étaient stockés chez Nicole Archambault, à Greenfield Park. Archambault agissait à titre de comptable du groupe, selon la police.

L'enquête se poursuit

En conférence de presse, les policiers ont souligné que l'enquête était toujours en cours et que toutes les informations ne pouvaient être divulguées pour l'instant.

Ils ont notamment refusé de préciser comment Bélisle et Leroux obtenaient leurs stupéfiants, ou si le réseau opérait avec l'aide d'éléments connus du crime organisé, comme les Hells Angels ou la mafia.