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Quand le vol de cadavres sert aux avancées de la médecine au 19e siècle

le jeudi 10 novembre 2016
Modifié à 0 h 00 min le 10 novembre 2016
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

HISTOIRE. La Société historique et culturelle du Marigot a débuté le mois des morts de belle façon le 8 novembre avec la conférence Pelles et scalpels, abordant le vol de cadavres et l'enseignement anatomique dans le Québec du 19e siècle.

Le doctorant en histoire à l'Université du Québec à Montréal (UQAM) et chercheur au Centre Alexandre-Koyré d'histoire des sciences Martin Robert a partagé ses connaissances sur ce sujet de recherche peu commun.

«On a appris que le vol de cadavres était pratiqué un peu partout dans le monde: en France, en Italie et beaucoup en Écosse. Mais le Québec et les États-Unis n'y ont pas échappé», relate la présidente de la Société, Louise Levac.

Le vol de cadavres dans les cimetières a été un moyen officieux employé par les étudiants en médecine pour analyser et mieux comprendre l'anatomie et le fonctionnement du corps humain. «Et ils choisissaient quelque chose de frais», laisse entendre Mme Levac.

«Évidemment, le phénomène préoccupait beaucoup les paroisses, inquiètes de cette profanation des corps, souligne-t-elle. Ils se doutaient bien que ces vols étaient commis par les étudiants de médecine et de petits système de surveillance étaient parfois mis en place.»

Célébrer le chemin de Chambly en grand

Le prochain événement de la Société historique et culturelle du Marigot sera consacré au chemin de Chambly, qui célèbre ses 350 ans. La construction de la plus vieille route du Canada a été entamée en 1665, mais le secteur de Saint-Hubert avait été entrepris en 1666.

Plutôt que la conférence habituelle, la Société  propose une exposition sur le régiment Carignan-Salières, ainsi qu'une discussion entre un historien et l'urbaniste de l'Université de Montréal Gérard Beaudet. «Il parlera du chemin de Chambly passé et présent, avec un regard critique sur ce qui a été fait de cette route», précise Louise Levac.

Un volet culturel s'ajoutera à la soirée, alors que deux artistes des 19e et 20e siècles seront personnifiés. Des surprises attendent aussi les visiteurs.

L'événement se tiendra au Centre Jeanne-Dufresnoy le 13 décembre à 19h30.