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Que faire des 7500 cases de stationnement à la Place Charles-Le Moyne?

le jeudi 07 mai 2015
Modifié à 0 h 00 min le 07 mai 2015

La Place Charles-Le Moyne devra-t-elle se débarrasser d’une partie de ses places de stationnement? C’est ce que se demande la firme BC2, mandatée par la Ville de Longueuil pour produire le plan directeur d’aménagement du secteur.

«Est-ce que, dans un centre-ville, on peut se permettre d’avoir 7500 places de stationnement visibles? C’est beaucoup de territoire», lance le chef de projet chez BC2, Michel Collins.

De nombreux défis

Le 29 avril, M. Collins et ses collègues présentaient les principales questions à évaluer pour la préparation du plan directeur d’aménagement du secteur de la Place Charles-Le Moyne et du projet Longue Rive.

Un des principaux défis sera d’accommoder les résidents de plus en plus nombreux autour d’un des plus importants axes de transport de la Rive-Sud. Des milliers d’automobilistes utilisent ces stationnements chaque jour pour prendre le métro jusqu’à Montréal.

Selon les discussions entre la firme et les différentes parties prenantes, le secteur est également très mal desservi en commerces de proximité. La seule épicerie est le petit marché du terminus de métro, et les piétons doivent traverser des routes provinciales très achalandées pour se rendre ailleurs. Mais les 125 hectares étudiés sont déjà densément développés, selon BC2.

Le futur Complexe culturel sera d’ailleurs construit sur une aire de stationnement. La Ville prévoit toutefois y aménager un stationnement souterrain.

«C’est un milieu déjà très développé, un milieu où il y a une grande mixité. Mais c’est aussi un milieu à réorganiser», résume M. Collins.

Des artères à revoir

Michel Collins n’a pas caché son dédain pour la configuration actuelle des artères et bretelles qui entrecoupent le secteur et isolent la Place Charles-Le Moyne du reste de la ville.

«Quand on regarde la carte, on dirait des spaghettis. Si on n’est pas un Longueuillois de souche, on se perd facilement là-dedans», lance-t-il.

BC2 espère notamment séparer le réseau artériel du réseau de routes locales, pour éviter que les usagers du pont Jacques-Cartier ne circulent dans les rues résidentielles.