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Économie

Québec adresse un «signal positif» aux entreprises, selon la Chambre de commerce et d’industrie de la Rive-Sud

le mercredi 28 mars 2018
Modifié à 14 h 43 min le 28 mars 2018
Par Sarah Laou

slaou@gravitemedia.com

La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), dont fait partie la Chambre de commerce et d’industrie de la Rive-Sud (CCIRS), accueille le budget provincial avec «un soupir de soulagement» pour les entreprises qui se trouvent, selon elle, «dans un contexte de compétitivité accrue». La CCIRS croit notamment que les mesures annoncées par le ministre des Finances Carlos Leităo permettront de maintenir un climat d’affaires favorable à la croissance, tout en permettant de rétablir «un meilleur équilibre» avec les récentes annonces gouvernementales en matière de normes du travail. Un soulagement pour les entreprises La diminution du taux d’imposition des PME de 8 à 4% et la réduction des contributions au Fonds des services de santé (FSS) ont tout particulièrement été saluées par le président-directeur général de la FCCQ Stéphane Forget et la présidente de la CCIRS Catherine Brault. En plus de permettre aux entreprises de «respirer un peu mieux», la FCCQ mentionne que ces mesures permettront «d’atténuer l’impact de la hausse du salaire minimum, de la bonification du Régime des rentes du Québec, de la modification des normes du travail et de la bonification du Régime québécois d’assurance parentale». Le défi de la main-d’œuvre Le budget pose également «des gestes concrets» quant à la pénurie de main-d’œuvre, selon la FCCQ, qui accueille avec satisfaction la bonification de son programme Un emploi en sol québécois. Ce projet-pilote lancé en 2017 vise à favoriser l’intégration en emploi des personnes immigrantes dans les régions du Québec. Grâce à un processus de préqualification, des activités d’appariement entre les postes disponibles et les candidats qualifiés permettront de combler des postes disponibles en région. Marché du travail: vers davantage de modernité Si la FCCQ et la CCIRS reconnaissent comme positives «les mesures visant à intéresser les travailleurs expérimentés à demeurer en emploi», elles mentionnent qu’un «geste de modernisation» aurait toutefois pu être posé par Québec. «La FCCQ a proposé que la contribution obligatoire de 1% en formation de la main-d’œuvre soit remplacée par un Régime volontaire d’épargne pour la formation continue qui cadre mieux avec la nouvelle réalité du marché du travail. Cette proposition n’a pas été retenue, mais nous croyons qu’elle doit être étudiée davantage et mise en œuvre puisqu’elle constituerait un moyen efficace de favoriser la formation continue, tout en réduisant les taxes des entreprises.» Favoriser l’investissement et la productivité des entreprises «En permettant aux entreprises de disposer d’une déduction pour amortir la totalité de leurs investissements en technologies de pointe, sur deux ans, le gouvernement établit un environnement d’affaires propice à l’investissement», a mentionné M. Forget. Plus autres mesures prises par le gouvernement ont été soulignées, tels que celles sur la déduction pour amortir les investissements en technologies de pointe ou sur la bonification des rabais d’électricité pour les projets majeurs. L’équité fiscale comme moteur de compétitivité Selon la FCCQ, le budget met en œuvre aussi de l’avant la volonté de rétablir l’équilibre fiscal en matière de perception de la taxe de vente. La décision du ministre des Finances d’imposer la perception de la taxe de vente du Québec aux fournisseurs de services comme Netflix est perçue comme «un signal important envers le gouvernement fédéral». «Seulement 19% des entreprises québécoises font du commerce en ligne, tandis que 57% des Québécois effectuent des achats sur le web. Savoir que les règles seront les mêmes pour tout le monde devrait stimuler les entreprises québécoises à accélérer leur virage nécessaire vers le commerce électronique», soutiennent M. Forget et Mme Brault. Infrastuctures et mobilité durable La FCCQ s’est également félicité de l’important investissement de 1,8 G$ dans le transport collectif, la mobilité durable, l’amélioration des aéroports, l’augmentation du transport aérien régional, mais aussi des efforts importants, se chiffrant à 1,9 G$, afin de permettre le virage numérique des institutions publiques et de plusieurs investissements considérés comme structurants pour le dynamisme des régions. (S.L.)