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Quels sont vos droits en cas de séparation au Québec ?

le mercredi 04 juin 2025
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La séparation d’un couple, qu’il soit marié ou non, entraîne des répercussions légales, émotionnelles et financières importantes. Au Québec, les droits des personnes séparées diffèrent selon le type d’union (mariage, union civile ou union de fait). Il est donc essentiel de bien connaître ses droits pour prendre des décisions éclairées et protéger ses intérêts.

Vos droits en cas de séparation au Québec

Au Québec, la loi traite différemment les conjoints mariés (ou unis civilement) et les conjoints de fait (vivant en union libre). Les conjoints mariés ou unis civilement bénéficient d’une protection juridique étendue lors de la séparation. En cas de rupture, les règles du patrimoine familial, du régime matrimonial et du partage des biens s’appliquent. Les conjoints de fait, quant à eux, n’ont pas automatiquement droit au partage du patrimoine familial ou à une pension alimentaire, même s’ils ont vécu ensemble pendant plusieurs années. À moins d’avoir signé une entente ou un contrat de vie commune, chacun repart généralement avec ses biens.

Faire appel à un avocat spécialisé en droit de la famille est une démarche judicieuse, surtout si la séparation est complexe ou conflictuelle. L’avocat peut vous conseiller sur vos droits, rédiger des documents légaux et vous représenter devant le tribunal. La médiation familiale, souvent subventionnée par le gouvernement, est une autre avenue. Elle permet aux ex-conjoints de s’entendre à l’amiable, surtout lorsqu’il y a des enfants. Pour en savoir plus sur vos divers droits, n’hésitez pas à consulter un professionnel.

•    Le patrimoine familial

Dans un mariage ou une union civile, la loi impose le partage de certains biens, peu importe à qui ils appartiennent officiellement. Ces biens forment ce qu’on appelle le patrimoine familial. Il comprend notamment la résidence familiale (maison ou logement), les meubles qui la garnissent, les véhicules utilisés par la famille et les régimes de retraite et REER accumulés durant l’union. Lors de la séparation, ces biens doivent être partagés à parts égales, sauf exception (clause notariée, renonciation volontaire ou situation d’injustice manifeste).

•    La garde des enfants

Lorsque des enfants sont impliqués, leur bien-être demeure la priorité. Peu importe le type d’union, les deux parents conservent leurs droits parentaux. En cas de séparation, il faut établir un mode de garde (partagée, exclusive ou alternée) et le montant de la pension alimentaire, selon les besoins de l’enfant et les revenus des parents. La pension alimentaire est obligatoire et doit être versée même si les parents ne sont pas mariés. Elle est calculée selon une table de la Justice Québec qui prend en compte les revenus des deux parents et le temps de garde.

•    La pension alimentaire entre ex-conjoints

Dans certaines situations, un conjoint peut être tenu de verser une pension alimentaire à l’autre. Cette obligation n’existe que pour les conjoints mariés ou unis civilement. Elle vise à permettre à un des conjoints de conserver un niveau de vie raisonnable après la rupture, surtout s’il était financièrement dépendant.

•    Le partage des dettes

Les dettes contractées conjointement pendant l’union doivent être partagées entre les deux partenaires. Cependant, si une dette est au nom d’un seul des conjoints, celui-ci en est généralement responsable, à moins que l’autre ait signé comme coemprunteur ou caution.

Se séparer en toute légalité

La séparation d’un couple est un processus légal encadré par des règles précises selon votre statut conjugal. Que vous soyez marié, uni civilement ou conjoint de fait, vos droits ne sont pas les mêmes. S’informer, s’entourer de professionnels et rédiger des ententes claires sont les meilleurs moyens de protéger vos intérêts et de faciliter la transition vers une nouvelle étape de vie.

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