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Rassemblement d’opposants aux mesures de contrôle dans le réseau de la santé

le jeudi 17 mai 2018
Modifié à 14 h 17 min le 17 mai 2018
Une cinquantaine de personnes ont répondu à l’appel du Collectif de défense des droits de la Montérégie (CDDM) et de l’Association des groupes de défense des droits en santé mentale du Québec (AGIDD-SMQ), dans le cadre du rassemblement soulignant la 3e Journée nationale Non aux mesures de contrôle. Réunis le 15 mai au parc St.Mark, à Longueuil, plusieurs intervenants ont pris la parole pour revendiquer la mise en place de mesures de remplacement à l’isolement et à la contention ainsi que pour le respect des droits des personnes qui subissent des mesures de contrôle. «Le ministère de la Santé promettait en 2002 d’en arriver dans les meilleurs délais à réduire, voire à éliminer les mesures de contrôle sur la base d’expériences probantes, a mentionné la directrice générale de l’AGIDD-SMQ Doris Provencher. Seize ans plus tard, bien qu’il existe des solutions de rechange ici et ailleurs dans le monde, peu de progrès ont été faits, au détriment des droits de la personne. Pire encore, les données récentes de notre association démontre la mise en place de mesures de contrôle déguisées qui contournent les prérogatives de la loi.» «Nous demandons à nouveau des mesures concrètes de la part des CISSS de la Montérégie, a indiqué le coordonnateur du CDDM André Leduc. Comment changer les pratiques et atteindre l’objectif d’élimination si les établissements ne sont pas capables de comprendre et d’expliquer de tels écarts dans l’application des mesures de contrôle? Ce manque de rigueur peut aussi être interprété commun un désintérêt de certains établissements envers le respect des droits des usagers.» [caption id="attachment_50497" align="alignnone" width="521"] L'événement a réuni près d'une cinquantaine de personnes.[/caption] Selon le collectif, le département de psychiatrie de l’hôpital Pierre Boucher a enregistré cette année une augmentation de 149% du nombre de mesures – nombre qui n’inclut pas les substances chimiques. Le total est passé de 114 en 2016-2017 à 283 en 2017-2018. Pour l’hôpital Charles-Lemoyne, tous départements confondus, 637 mesures de contrôle ont été utilisées en 2016-2017 contre 763 en 2017-2018, avec cependant la comptabilisation des mesures de contention chimique. Mentionnons que la date du 15 mai a été choisie Journée nationale en mémoire du jour de l’entente liée au recours collectif contre l’hôpital du Suroît.