Reconnaître les défis de la petite enfance à l’enseignement supérieur
Reconnaître visera la promotion, le recrutement et l’accessibilité pour le domaine de la petite enfance. (Photo : Le Courrier du Sud – Archives)
Le milieu de la petite enfance connaît un grand défi : tandis que les inscriptions en enseignement supérieur dans ce domaine baisse, les besoins sont grandissants sur le terrain. C’est dans cette optique qu’est né Reconnaître, le nouveau pôle de l'enseignement supérieur en petite enfance de la Montérégie.
Le lancement officiel de l’initiative avait lieu le 7 février, mais le travail a commencé depuis l’automne 2021.
«Les enjeux liés aux besoins des tout-petits, à la formation en petite enfance ainsi que la concertation régionale, sont intimement liés à la mission du Pôle», explique la coprésidente de Reconnaitre Stéphanie Desmarais.
Cette nouvelle initiative de concertation vise à rassembler les onze établissements d’enseignement supérieur en Montérégie – sept cégeps, dont le cégep Édouard-Montpetit, et quatre universités – et de les amener à collaborer davantage afin de bonifier les programmes de formation en petite enfance, améliorer l’accessibilité à la formation en enseignement supérieur et offrir une meilleure adéquation formation-emploi.
Cela pourrait prendre l’exemple d’un appel de projet de recherche ou bien le partage d’une initiative moins connu dans certaines institutions.
«Ça nous donne une plus grande vitrine, avec des ressources, pour que les acteurs puissent partager et enrichir mutuellement le travail de tout le monde. Ça permettra d’éviter les doublons», souligne la directrice de Reconnaître, Marie-Claude Pineault.
Enjeu provincial, thème régional
L’initiative est soutenue financièrement par le ministère de l’Enseignement supérieur à travers son programme de pôles régionaux. Chaque région présentait un projet et seule la Montérégie a choisi le thème de la petite enfance.
Si le réseau de la petite enfance connaît des difficultés partout dans la province, c’est particulièrement le cas en Montérégie, qui compte près de 20% de la population des 0 à 4 ans, selon la coprésidente de Reconnaître Sylvie Normandeau.
De son côté, Mme Pineault estime que des 18 000 éducatrices que le gouvernement du Québec veut recruter pour combler le réseau, les besoins dans la région compte pour 30% de ce nombre.
La Montérégie est ainsi un terrain fertile pour optimiser l’enseignement supérieur sur le sujet.
«Les bons coups qu’on pourrait mettre en place ici, on espère les amener ailleurs et faire profiter notre expérience aux autres régions», ajoute Mme Pineault.