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Recrutement international : les Journées Québec 2022-2023 sont un bon début

le jeudi 28 avril 2022
Modifié à 0 h 00 min le 28 avril 2022
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

Le recrutement à l'international est nécessaire pour combler la pénurie de main-d'oeuvre, croit la Chambre de commerce et d'industrie de la Rive-Sud. (Photo: Depositphotos)

La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et la Chambre de commerce et d'industrie de la Rive-Sud (CCIRS) saluent l’annnonce des Journées Québec 2022-2023 de Jean Boulet, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale et de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration. Néanmoins, la FCCQ  est d'avis qu'elles ne permettront pas de combler complètement les besoins en main-d'oeuvre.

«Cette annonce pointe dans la bonne direction, mais il y a encore beaucoup d’étapes à franchir si l’on souhaite réellement accélérer la cadence d’embauches. On se doit de penser également à la rétention des candidats déjà présents au Québec et à la reconnaissance des diplômes étrangers notamment», a affirmé Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ.

Le président de la CCIRS Alain Chevrier s'est fait plus enthousiaste.

«Cette initiative du gouvernement du Québec est un pas dans la bonne voie pour soutenir les entreprises de la Rive-Sud et d'ailleurs, a-t-il dit. La CCIRS accueille favorablement cette annonce, compte tenu de la pression grandissante de la rareté de main-d'oeuvre. Il importe de développer une approche à plusieurs volets pour faire face à cette nouvelle réalité, notamment en facilitant le recrutement de travailleurs étrangers.»

La nécessité des travailleurs étrangers pour les entreprises

Cette nouvelle offre de service en matière de recrutement international a pour objectif de pallier la pénurie de main-d’oeuvre grâce à l'embauche de 3000 travailleurs étrangers. Ce nombre est toutefois insuffisant pour combler les postes vacants, croit la FCCQ. 

La FCCQ a martelé à maintes reprises la nécessité de faciliter le recrutement de travailleurs étrangers, plus particulièrement pour les entreprises situées en région. En ce sens, il lui apparait important de permettre aux compagnies qui sont éloignées des grands centres de prendre part à cette nouvelle initiative du gouvernement.

«La régionalisation de l'immigration représente pour eux la principale solution afin de pallier cette pénurie de main-d’oeuvre qui risque de perdurer au-delà de 2030», a déclaré M. Milliard.

Selon un sondage réalisé auprès des membres de la FCCQ, 72 % des répondants sont intéressés à recruter des personnes issues de l’international. Néanmoins, pour 29 % des répondants, l’accès au recrutement à l’international est un obstacle à l’embauche de personnes immigrantes.

Taux de chômage record
Au cours des derniers mois, le marché de l’emploi du Québec a atteint de nouveaux records. Le taux de chômage évalué à 4,1% au mois de mars et le taux de postes vacants estimé à 238 050 lors du dernier trimestre de 2021 indiquent un resserrement important du marché du travail. Les conséquences de cette rareté ont des retombées économiques significatives, notamment l’abandon de projets ou encore la réduction de services offerts, évalue la FCCQ.

«Dans ce contexte où la pénurie de main-d’oeuvre risque de croître au cours des prochaines années, il est primordial d’utiliser tous les outils à notre disposition afin de limiter les effets économiques négatifs du manque de travailleurs», a conclu Charles Milliard.