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REM: les élus de Brossard inquiets du peu d’espaces de stationnement prévus

le jeudi 18 avril 2019
Modifié à 16 h 13 min le 18 avril 2019
Par Katherine Harvey-Pinard

kharvey-pinard@gravitemedia.com

TRANSPORT. Lors de la séance du conseil municipal du 16 avril, la Ville de Brossard a adopté une modification à son règlement d’urbanisme afin de permettre entre autres la construction des stations Panama, Chevrier, du Quartier et Rive-Sud du Réseau express métropolitain (REM). Plusieurs élus ont toutefois manifesté leur inquiétude face à un potentiel manque d’espaces de stationnement. Brossard a l’obligation de modifier certains de ses règlements, par concordance avec le décret provincial pour la réalisation du REM. «Je sens qu’on m’a tordu le bras, qu’on est obligé d’obéir à ce que l’agglomération et la Caisse de dépôt nous ont imposé, a souligné le conseiller Antoine Assaf. Je me demande l’impact que ça va avoir, entre autres sur la circulation. Je ne me sens pas à l’aise de voter ni pour ni contre parce que ça ne sert à rien, mais je peux vous dire que je ne suis pas content qu’on nous ait imposé cette situation.» Plus de 3000 espaces de stationnement éliminés Un peu plus de 2300 places de stationnement disparaîtront au stationnement incitatif Chevrier, au profit de la nouvelle station Du Quartier, ainsi que 800 des 1000 qui existent actuellement au Terminus Panama. Le conseiller Michel Gervais a assuré que les élus feraient tout en leur pouvoir pour que les citoyens de Brossard ne soient pas trop affectés. «On s’engage à faire en sorte de regarder avec les différents intervenants pour que la population soit bien desservie, a-t-il indiqué. C’est notre devoir comme élus de bien travailler avec des éléments qui nous arrivent de l’extérieur.» «Est-ce que je suis content? Non. Est-ce que je suis mécontent? Je vais voir à la suite des règlementations, des discussions que nous aurons eues avec les différentes instances», a-t-il ajouté. «Comme président du comité de circulation, je sais que j’aurai tout un défi, a pour sa part mentionné le conseiller Claudio Benedetti. Ce ne sera pas facile.» «De l’indicatif» Le règlement a été adopté en «considérant que le conseil est préoccupé par la problématique potentielle du nombre insuffisant d’espaces de stationnement aux stations du REM situé à Brossard» et «que le conseil entreprendra des démarches auprès de CDPQ Infra, de la CMM [Communauté métropolitaine de Montréal] et du RTL [Réseau de transport de Longueuil] afin que des solutions adéquates et durables soient mises de l’avant». Des considérants qui rassurent les conseillers. Claudio Benedetti a d’ailleurs souligné l’utilisation du mot «entreprendra». «C’est de l’indicatif, on va le faire, a-t-il insisté. Qu’on ne réussisse ou pas, seul l’avenir nous le dira. Mais chose certaine, nous prenons une position ferme. Avec ça, je me sens à l’aise et je suis garant que notre conseil livrera cette marchandise.» «Dans un des considérants, quand on mentionne des mots comme problématique potentielle, quand on dit qu’on sera à la recherche de solutions adéquates et durables, je pense qu’on mentionne clairement que ce n’est pas juste une préoccupation pour les citoyens, mais également pour le conseil. Dans ces considérants, je me sens à l’aise», a ajouté le conseiller Christian Gaudette. «On va être vigilant» La mairesse Doreen Assaad s’est elle aussi prononcée sur le sujet, soulignant les mêmes inquiétudes que ses collègues mais démontrant tout de même de l’enthousiasme face au projet. «Par rapport au nombre d’espaces de stationnement, on va être vigilant, a-t-elle assuré. Tout le monde est préoccupé par la question, mais on est aussi conscient qu’avec l’arrivée du train léger express, si les choses s’arriment bien, c’est logique qu’il y ait quand même une diminution.» «Mais avant de dire si c’est bon ou non, on veut le vivre et on veut s’assurer que le RTL et l’ARTM [Autorité régionale de transport métropolitain], que tout le monde consulte les citoyens, s’assure de comprendre le changement qu’ils vont vivre pour que ce soit un système efficace, a-t-elle poursuivi. Si le système est efficace, il n’y a pas de raison d’utiliser la voiture. C’est notre souhait, mais si ce n’est pas le cas, on veut s’assurer d’avoir des plans B pour qu’on ne se retrouve pas dans des situations ingérables dans le futur.»

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