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Rentrée scolaire : beaucoup d’imprévisibilité

Il y a 1 heure
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Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Jean-François Guilbault, président du Syndicat de Champlain (Photo : gracieuseté)

Comme dans plusieurs écoles du Québec, les coupes de 570 M$ annoncées par le ministre de l’Éducation, ainsi que sa volteface d’injecter 540 M$ dans le réseau un mois plus tard, ont entraîné de l’incertitude chez le personnel enseignant du Centre de services scolaire Marie-Victorin (CSSMV), selon le Syndicat de Champlain. À l’aube de la rentrée, les enjeux de recrutement sont grands.

«Est-ce que tout le monde sera prêt et au rendez-vous? La question demeure entière», avance Jean-François Guilbault, président du Syndicat de Champlain.

Les coupes imposées en juin pour l’année scolaire à venir n’ont pas occasionné de coupure de postes, mais M. Guilbault craint néanmoins que les services aux élèves en soient affectés.

«Ç’a affecté les habitudes, qui permettaient, par exemple, de bonifier la tâche d’un orthophoniste qui était à 80%. À même son budget, l’école décidait de la bonifier à 100%. Là, le mot d’ordre en juin a été de ne pas bonifier», explique-t-il.

Les affectations de postes s’étant terminé le 8 août, il n’a pas été possible de profiter des nouveaux fonds annoncés en pleine période de congé pour les bonifier.

Ce contexte crée beaucoup d’«inquiétude» sur le terrain, observe-t-il. 

Rappelons que l’effort demandé au CSS Marie-Victorin en juin se chiffrait à un peu plus de 20,4 M$, plus une compression de 18 M$ concernant l’optimisation des effectifs. Un mois plus tard, l’ajustement obtenu était d’un peu plus de 18,6 M$

Postes vacants

Jean-François Guilbault témoigne aussi de la grande difficulté de recruter le personnel enseignant; un enjeu que vit plus fortement le CSSMV que les CSS des Patriotes et Vallée-des-Tisserands, où le Syndicat de Champlain compte aussi des membres.

En date du 8 août, une cinquantaine de postes étaient à combler dans Marie-Victorin. «Ce qu’on anticipe – parce que les listes d’enseignants sont épuisées – c’est un appel aux collègues non qualifiés», soutient-il.

L’an dernier, le CSS Marie-Victorin avait eu recours à environ 700 enseignants non légalement qualifiés, selon le Syndicat. «Ça risque d’être plus élevé cette année», craint M. Guilbault. 

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Infrastructures et personnel administratif

Bien que le Syndicat de Champlain ne représente pas le personnel administratif, le gel d’embauches qui touche toujours ces employés l’inquiète.

«Le personnel administratif donne des services à la population, aux enseignants, et indirectement aux élèves. Les membres nous disent que lorsqu’ils ont des questions, ils appellent au Syndicat, car au CSS, il n’y a plus personne au bout du fil.»

M. Guilbault dénonce aussi le gel imposé par Québec dans le renouvellement des infrastructures. La croissance constante du nombre d’élèves au CSSMV génère d’importants besoins en matière de nouvelles écoles et de rénovation. Il craint que ce frein aux investissements crée une surcharge et des répercussions à long terme.