Rudy Tirvengadum, nouvel entraîneur d'Athlétisme Rive-Sud

SPRINT. Athlétisme Rive-Sud, une institution de l'athlétisme québécois, vient d'ajouter un entraîneur brossardois de prestige à son équipe.
Il s'agit de Rudy Tirvengadum, membre de l'équipe du 4 X 400 mètres ayant atteint les quarts de finale des Jeux olympiques de 1996, à Atlanta. Il était membre d'unE confrérie de six athlètes qui ont fait rayonner l'Île Maurice sur la scène mondiale, à la même époque où Bruny Surin faisait de même pour le Canada.
Les jeunes athlètes d'Athlétisme Rive-Sud recevront donc les conseils d'un père de famille de 40 ans ayant beaucoup de vécu sportif autant comme athlète, que comme entraîneur d'athlétisme et entraîneur de ...chevaux.
«Dans ma jeunesse, j'ai eu la chance d'être dirigé par l'un des meilleurs entraîneurs au monde et 25 plus tard, je suis heureux de redonner un peu aux jeunes athlètes de la Rive-Sud», dit Rudy, arrivé à Brossard il y a trois ans.
Membre de la génération dorée de l'Île Maurice
Celui qui est parfaitement bilingue, comme la majorité des Mauriciens, jouait surtout au soccer quand, à 15 ans, il a eu la chance de tomber sur l'ancien directeur technique national d'athlétisme de France (1976-78), Jacques Dudal.
«Il était exceptionnel. Il a formé toute une génération d'athlètes avant de tomber malade, au début des années 2000. Rapidement, notre groupe a atteint un niveau international. Nous avons eu de bons Jeux olympiques à Atlanta avec notre petite délégation de 26 athlètes dans six disciplines. Les blessures m'ont forcé à la retraite en 2000, mais d'autres ont brillé, dont mon partenaire des Jeux d'Atlanta, Éric Milazar et Stephan Buckland, régulièrement finaliste au 200 mètres et médaillé d'or aux événements internationaux. Il a parfois affronté Bruny Surin au 100 mètres.»
Tirvengadum, un passionné de l'athlétisme est donc devenu entraîneur. «Je m'y suis donné à fond et j'aimais ça. Mon plus grand accomplissement a été d'amener des athlètes aux Championnats du monde junior à Pékin en 2006. J'étais tellement impliqué que je n'avais plus de vie et j'ai eu besoin d'un changement.»
Entraîner des chevaux comme des humains
Il est devenu entraîneur de chevaux, avec la pression qui venait avec.
«Les courses de chevaux à l'île Maurice, c'est majeur. C'est médiatisé et la pression est forte avec tous les parieurs. Préparer des chevaux était important. Heureusement, je travaillais pour des gens très corrects avec moi. Entraîner des chevaux c'est la même chose que des humains, sauf qu'ils ne parlent pas de leurs blessures. C'est moi qui devais apprendre à les connaître et doser leurs besoins de travailler et de se reposer. Pour le reste c'était semblable aux athlètes, bien aligner les segments, apprendre à être détendu pendant les courses.»
Quand sa fille est née, il voulait le meilleur avenir pour elle. «J'ai voulu aller au Canada, là où elle aurait tous les horizons possibles à sa portée, dans un pays sécuritaire et pacifique. Je voulais aller à Montréal-Nord, mais ma seule connaissance habitait Brossard. J'ai découvert Brossard, La Prairie et la Rive-Sud. C'est beau et tranquille. Je ne voudrais pas vivre ailleurs.»
Bien installé et avec un bon emploi à Brossard, il a voulu retrouver sa passion. «Sur Facebook j'ai découvert Athlétisme Rive-Sud. Je me suis joint au groupe en juin. J'ai aimé ce que j'ai vu. Je suis maintenant prêt à prendre de nouvelles responsabilités. Je veux aider autant les débutants que les athlètes accomplis. J'aimerais aider à envoyer des athlètes à des championnats mondiaux d'ici quatre ou cinq ans», jure-t-il.