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Saint-Lambert continue d’avancer, se félicite le maire Pierre Brodeur

le lundi 23 novembre 2020
Modifié à 11 h 29 min le 19 novembre 2020
Par Geneviève Michaud

gmichaud@gravitemedia.com

«En politique, ça n’avance pas toujours aussi vite qu’on voudrait, mais les choses avancent à Saint-Lambert», lance d’entrée de jeu Pierre Brodeur, quand on lui demande de tracer le bilan de ses trois premières années de mandat. À un peu moins d’un an de la tenue des prochaines élections municipales, celui dont le mot d’ordre en campagne électorale était «harmonie» est fier d’avoir pu instaurer un climat de dialogue qui a mené à de belles victoires, dont la plus récente est la signature de l’entente sur le bruit au parc Jean-Drapeau. Pierre Brodeur se réjouit aussi que les maires de l’agglomération et de la Communauté métropolitaine de Montréal aient pu obtenir un soutien financier du gouvernement pour le transport en commun de même qu’un engagement pour des voies réservées et un projet de transport structurant pour le boul. Taschereau.

«On a fait la démonstration que lorsqu’on parle d’une seule voix, on peut faire des gains importants.»  

– Pierre Brodeur

Le maire souligne par ailleurs le climat de dialogue qui a été rétabli au conseil d’agglomération, même s’il déplore de ne pas avoir pu en arriver à une entente concernant la fiscalité. «Malgré les efforts de Sylvie Parent, certaines villes ne veulent pas reconnaître qu’il y a un déséquilibre fiscal», dénonce-t-il. Saint-Lambert, qui est à plus de 90% résidentielle, alors que d’autres villes peuvent compter sur de nombreux commerces et zones industrielles, doit verser 41,6% de son budget à l’agglomération. Projets stratégiques Dans une perspective plus locale, Pierre Brodeur insiste sur tout le travail qui a été fait jusqu’à présent et qui se poursuit pour actualiser les plans structurants de Saint-Lambert, soit la vision d’aménagement durable 2035, la refonte du plan d’urbanisme, l’élaboration d’un plan de mobilité durable et la révision du plan directeur des parcs. La Ville, qui a récemment fait l’acquisition d’un logiciel pour organiser des consultations virtuelles, prendra le pouls des citoyens pour ces nombreux projets stratégiques. Projet Saint-Charles Parmi ses bons coups, Pierre Brodeur souligne son entente avec le directeur exécutif de l’entreprise Dare – dont l’usine de Saint-Lambert a fermé ses portes cette année – pour que le secteur puisse être utilisé pour un projet résidentiel. «Le projet Saint-Charles est au-delà de 500 M$ et sera un des plus beaux projets sur la Rive-Sud», se réjouit le maire, qui souligne son emplacement «idéal» près de la gare de train, du parc L’Espérance et de la Coulée verte. Riverside enfin finalisée «On va enfin finaliser la réfection de la rue Riverside, qui a débuté il y a 8 ans. Et dame Nature nous aide actuellement dans ce dossier», relève par ailleurs Pierre Brodeur. Parmi les autres réussites des trois dernières années, Pierre Brodeur note la conclusion d’un bail jusqu’en 2040 avec le club de golf; la création du Bottin des artistes et du microsite des organismes; l’entente avec le CPE Mouillepied pour offrir plus de places en garderie aux familles lambertoises; l’accréditation de Municipalité amie des aînés; la plantation de 525 arbres en 2020 seulement, pour entre autres remplacer les frênes atteints par l’agrile; la protection du boisé du Limousin; la mise en place de la collecte de matières organiques; et l’inauguration d’un point de collecte du verre et d’une station publique de remplissage de lave-glace. Et le souhait du maire pour la dernière année de son mandat? «Créer de la richesse pour Saint-Lambert.»

«Ma plus grande déception»

«L’harmonie, je l’ai réussie au Réseau de transport de Longueuil, à l’Agglomération et à la Communauté métropolitaine de Montréal, mais pas à Saint-Lambert. C’est ma grande déception», affirme Pierre Brodeur au Courrier du Sud. «Je peux en prendre un certain blâme, mais je ne peux prendre tout le blâme, poursuit-il, ajoutant qu’il souhaite que chacun mette de l’eau dans son vin et fasse attention à ses propos. Ayant promis en campagne électorale qu’il «rétablirait l’ordre» lors des assemblées de conseil, Pierre Brodeur réussit tant bien que mal à chaque mois à faire respecter les règles, entre autres concernant le temps de parole des citoyens et des élus. «Sur 22 500 citoyens, il y en a 15 qui se présentent aux assemblées et ce sont toujours les 3-4 mêmes qui interviennent, et qui sont pas mal tout le temps frustrés avant même d’arriver au micro… Il faut changer les façons de faire, les habitudes, croit-il. Critiquer tout le temps démotive tout l’appareil municipal.» «L’harmonie vient avec l’écoute», conclut-il.