Saint-Lambert dit non au développement de l’aéroport de Saint-Hubert
Saint-Lambert estime que le développement de l’aéroport de Saint-Hubert ne répond à aucun besoin. (Photo : Le Courrier du Sud – Archives)
La Ville de Saint-Lambert a déposé un mémoire à la consultation publique sur l’aéroport de Saint-Hubert, organisée conjointement ces jours-ci par la Ville de Longueuil et le député fédéral de Longueuil–Saint-Hubert Denis Trudel. Dans celui-ci, elle se positionne résolument contre le développement de l’aéroport.
Les élus de Saint-Lambert Claude Ferguson et Alexandrine Lamoureux-Salvas ont participé à la consultation, le 26 mai.
«Le dossier du développement de l’aéroport de Saint-Hubert est une source d’anxiété et de désarroi dans notre communauté et nous sommes heureux de pouvoir partager notre réalité et nos commentaires», ont-ils déclaré lors de cette journée.
«De la part de Saint-Lambert, la réponse est limpide : nous disons non à ce type de développement.»
-Claude Ferguson et Alexandrine Lamoureux-Salvas, conseillers municipaux
La question du bruit émanant de l’aéroport a fait surface à Saint-Lambert récemment, alors qu’un des vols touristiques de la compagnie Helicraft, qui survolait auparavant l’est de Longueuil, sillonne désormais une partie du ciel de la ville. Les vols de nuit de la compagnie Chrono sont également une source de plainte pour la Municipalité.
Même si l’aéroport s’est engagé à instaurer un couvre-feu à partir de 2024, les élus maintiennent que c’est un exemple de ce qui peut attendre la Ville advenant le développement de l’aéroport.
Mémoire
Dans son mémoire, la Ville expose six points pour justifier sa position contre le développement de l’aéroport.
Elle souligne d’abord que le projet résulterait en davantage de bruit, de nuisances et de mauvais voisinage. «Nous nous sommes établis à Saint-Lambert pour sa quiétude et n’apprécions guère qu’une entreprise décide de développer ses activités en faisant fi de ce voisinage préexistant», affirme-t-elle.
La Ville estime aussi que le projet est «parfaitement contradictoire» avec les mesures à prendre pour contrer les changements climatiques et ajoute que les scientifiques et directions de santé publique ont prouvé des liens directs entre la pollution par le bruit et la santé physique et mentale des humains.
En outre, la Municipalité croit de dépenser des millions à Saint-Hubert alors que les gouvernements ont investi de grandes sommes dans le Réseau express métropolitain (REM), notamment pour amener les gens de la Rive-Sud vers l’aéroport de Dorval, est un gaspillage d’argent public.
Elle remet également en question la pertinence d’avoir trois aéroports internationaux au Québec, alors que l’aéroport de Québec «est neuf et en surcapacité» et que celui de Dorval «a déjà des ententes avec les transporteurs au rabais vers l’international».
La Ville conclut que l’expansion de l’aéroport aura des impacts sur la sécurité publique et sur les coûts d’infrastructures.
«Les villes de l’Agglomération sont déjà à la limite de leur capacité financière et ne pourront pas participer à ces aspects du développement potentiel, en tout cas pas la nôtre», soutient-elle.