Saint-Lambert : deux élus aux antipodes s’affrontent pour la mairie

Pascale Mongrain et Loïc Blancquaert se présentent pour la mairie de Saint-Lambert à l’élection municipale 2025. (Photos: Le Courrier du Sud ‒ archives)
La mairesse sortante de Saint-Lambert, Pascale Mongrain, et le conseiller municipal Loïc Blancquaert vont tous les deux briguer la mairie lors de l’élection du 2 novembre. Un affrontement tendu en perspective, alors que les deux élus ont régulièrement été en opposition lors des séances publiques depuis quelques années.
Mme Mongrain briguera donc un second mandat à la mairie de Saint-Lambert. Avec 42,33% des votes en 2021, elle avait devancé par plus de 1000 voix son plus proche opposant.
M. Blancquaert fait quant à lui partie des trois élus au conseil de ville à terminer un deuxième mandat comme conseiller municipal. Il tente ainsi d’obtenir un troisième mandat, mais un premier comme maire. Il lancera officiellement sa campagne le 24 septembre au club de Curling de Saint-Lambert.
Les deux élus sont publiquement à couteaux tirés, en particulier depuis la deuxième moitié de leur mandat. Le procès de M. Blancqueart à la Commission municipale du Québec, pour lequel il a été acquitté, a démontré la fissure qui existe au sein du conseil. M. Blancquaert avait également eu une relation tendue avec le maire précédent, Pierre Brodeur.
Briser la tendance
Si Mme Mongrain était réélue, elle deviendrait la première à réaliser l’exploit à Saint-Lambert dans les années 2000. Depuis les défusions, Sean Finn, Philippe Brunet, Alain Dépatie et Pierre Brodeur ont tous été limités à un mandat; certains ne se sont pas présentés pour une réélection, d’autres ont été battus à leur deuxième tentative.
«On parle beaucoup d’efficacité ces temps-ci, d’être plus productif, de bureaucratie trop lourde. Eh bien ce n’est vraiment pas efficace d’avoir un maire qui recommence à zéro à chaque quatre ans», mentionne la mairesse.
Celle-ci voit dans sa tentative d’être réélue une occasion de poursuivre immédiatement certains dossiers comme celui de la fermeture de l’hôtel de ville, la rénovation des infrastructures vieillissantes ou la formule de quote-part avec l’agglomération.
Elle y voit de plus une façon d’empêcher M. Blancquaert d’accéder à la mairie, une fonction pour laquelle «il n’est pas digne», croit-elle.
Stabilité
Pour sa part, M. Blancquaert fait le pari que sa candidature amènera davantage de stabilité au poste de directeur général. Quatre directeurs généraux ont été en poste lors des quatre dernières années, dont un a pris l’intérim à deux reprises.
Il a d’ailleurs souvent reproché à la mairesse d’être la source de ce roulement dans les derniers mois.
Le conseiller s’engage ainsi «à travailler de façon constructive avec l'administration pour mener à terme tous les dossiers importants qui n'ont pu avancer ces dernières années». Il cite lui aussi l’hôtel de ville comme l’un de ces dossiers qu’il entend prioriser.
«Saint-Lambert est à un moment décisif de son histoire. Nous avons de nombreux et importants défis qui nous attendent dans les prochaines années et je suis prêt à mettre de l'avant des solutions durables et pérennes pour le futur de notre ville», déclare-t-il, assurant son désir d’exercer «un leadership rassembleur».
Le candidat à la mairie évoque en outre son intention de consulter la population «de manière plus systématique».
Rappelons que la période de candidature pour l’élection municipale est du 19 septembre au 3 octobre. D’autres candidats pourraient ainsi se présenter à la mairie.