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Salon du livre jeunesse de Longueuil: «On est à un livre de devenir un grand lecteur» – Simon Boulerice

le vendredi 24 janvier 2020
Modifié à 15 h 13 min le 13 février 2020
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Ce qui a convaincu Simon Boulerice de devenir écrivain, dès la 4e année du primaire, repose presque sur un malentendu. Sa conviction l’a néanmoins poussé à se mettre le nez dans les livres, ces objets si intimidants, avec les mots qui y pullulent. Celui pour qui le «livre jeunesse a changé sa vie» le célèbrera du 14 au 16 février, lors du Salon du livre jeunesse de Longueuil, dont il est le nouveau porte-parole. Ce rôle sied parfaitement à cet auteur prolifique – entre autres 17 œuvres jeunesse, 13 romans, 12 pièces de théâtre, 6 œuvres de poésie… quand même! – qui ne manque jamais de verve et d’enthousiasme lorsque vient le temps de partager sa passion de la littérature. Lors du lancement de la programmation à la bibliothèque Raymond-Lévesque le 21 janvier, il a raconté comment était né son amour de la lecture, d’abord et avant tout par cette révélation qu’il était destiné à écrire des histoires. «Ma prof de 4e année s’était un jour penchée sur mon épaule pour me dire: «Tu écris bien, tu écris super bien.» C’était donc clair dans ma tête que j’allais devenir écrivain. En fait, elle parlait juste de ma calligraphie, et non du contenu! Mais le mal était fait!» Pour écrire donc, il faut lire, s’est dit le jeune Simon, qui s’est plongé dans les bouquins qu’il avait sous la main à la maison: les Archie. «Archie n’est pas forcément le type de livre que je veux mettre de l’avant aujourd’hui, a-t-il lancé avec le sourire, mais les livres sont là, il ne faut pas les juger. Ils peuvent être une porte d’entrée. On est à un livre de devenir un grand lecteur.» Ont suivi les Frissons, puis les romans de la Courte échelle; des histoires qui lui ont permis de se mettre dans la peau des personnages. «Ça permet de déployer son empathie, sa tolérance», a affirmé Simon Boulerice, citant ensuite la critique française Marthe Robert: «Lire, c’est transformer un miroir en fenêtre sur le monde.» Programmation: un aperçu Comme l’année dernière, cette 14e édition se déroulera sous le thème de la découverte de la culture autochtone, à travers les activités et les livres. L’an dernier, le Salon avait attiré chaque jour 3000 visiteurs. Parmi les nombreux auteurs, illustrateurs et maisons d’édition – dont des nouveaux venus: Les 400 coups, Soleil de Minuit et Tête haute – se trouvera l’invitée d’honneur Marilou Addison, auteure de la série Le journal de Dylane. En plus de rencontrer des auteurs et illustrateurs, les jeunes lecteurs pourront aussi assister à l’un des deux spectacles gratuits chaque jour. Dimanche, un petit autobus théâtre prendra place à l’extérieur de la salle: l’histoire d’Henri Barbeau sera racontée par le Théâtre Tortue Berlue. Dans le cadre de la Fête de la littérature, une quarantaine d’auteurs parcourront six écoles primaires de la Commission scolaire Marie-Victorin – partenaire de l’événement – pour offrir des animations et activités ludiques sur l’écriture et la lecture. Les enfants intéressés pourront participer au concours d’écriture Une histoire, un village, qui consiste à trouver une suite et une fin à l’histoire entamée par le porte-parole Simon Boulerice. Comme lors des années précédentes, les députés Catherine Fournier (Marie-Victorin), Lionel Carmant (Taillon), Ian Lafrenière (Vachon) et Nicole Ménard (Laporte) remettront une subvention qui servira à l’achat de livres pour les 42 écoles primaires de leurs circonscriptions. L’Association des auteurs de la Montérégie remettra à 820 élèves de 1re année et de classes d’accueil l’album Mon chien Banane de l’auteure Roxane Brouillard, récipiendaires 2019 du Grand prix du livre de la Montérégie, catégorie tout-petits. Petits lecteurs deviendront grands Brigitte Lépine, présidente de la Corporation de la Fête de la lecture et du livre jeunesse qui est responsable de l’organisation du Salon, a rappelé l’importance du rôle que peut jouer la lecture chez les tout-petits. «Nous avons la responsabilité de rendre la lecture attirante pour les tout-petits. Le livre tout seul ne dit rien et peut être froid pour un non-lecteur. Il faut lui donner de la chaleur humaine et donner le goût de s’ouvrir à ce monde de découvertes, a soutenu Mme Lépine. Un enfant qui aime découvrir de nouveaux mots, qui aime la magie, l’humour, des personnages créateurs et créatifs qui réfléchissent, parlent et agissent, a plus de chance de devenir un citoyen fort, qui agit, va à la recherche du beau, du créatif, du cohérent.» Pour consulter la programmation complète: www.lafetedulivre.com. Le Salon du livre jeunesse se tient à la salle Jean-Louis Millette du Théâtre de la Ville. https://www.dailymotion.com/video/x7r18u8