Actualités
Justice

Sébastien Théodore écope de 16 mois de prison pour conduite dangereuse

le mardi 12 novembre 2019
Modifié à 15 h 55 min le 14 novembre 2019

Reconnu coupable de conduite dangereuse, le Longueuillois Sébastien Théodore a récemment été condamné à 16 mois de prison pour sa responsabilité dans une poursuite policière survenue en novembre 2018 à Montréal et qui a grièvement blessé une femme. L’homme de 41 ans a pu regagner sa liberté en raison du temps déjà purgé en détention préventive, mais sera privé de permis de conduire pendant un an. Cette condamnation tombe au terme d’un procès fort en rebondissements et teinté par les sautes d’humeur de l’accusé, qui ne reconnaît pas l’autorité des tribunaux et de la police. Bien qu’il se défende d’appartenir à la mouvance des «citoyens souverains», un groupuscule d’individus qui refuse de se soumettre aux lois et qui nie toute autorité légale des policiers et des tribunaux, Théodore tient résolument un discours qui lui ressemble. Alors qu’il se représentait lui-même à son procès, l’accusé a invectivé à de nombreuses reprises la juge et la procureure, les accusant notamment de «violer la Constitution» et d’être coupables de «corruption» dans son dossier. Poursuite policière Le 17 novembre, Sébastien Théodore circule sur le pont Jacques-Cartier en direction de Montréal lorsqu’il est pris en filature par plusieurs autopatrouilles qui essaient de l’intercepter, sans succès. L’homme conduit sans permis de conduire valide, ce qui a retenu l’attention des policiers. Au cours de la poursuite, l’accusé circule à contresens sur plusieurs artères et roule au-delà des limites permises. Sa course prend fin lorsque qu’il entre collision avec une voiture de police, blessant gravement une piétonne. «Traître à la Reine» Sébastien Théodore n’en est pas à ses premiers démêlés avec les forces de l’ordre et de la justice. Il est en conflit avec la Ville de Longueuil depuis 2015, alors qu’il a reçu une contravention pour des vitres teintées sur sa voiture. L’affaire a dégénéré au point où son permis a été suspendu. Il est intervenu lors d’une assemblée publique du conseil municipal où il a notamment accusé la municipalité et le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) de «haute trahison envers sa majesté la Reine». Théodore avait également fait la première page du Courrier du Sud en 2015 alors qu’il menait une bataille judiciaire pour remettre une contravention à un agent du SPAL qui avait contrevenu au Code de la sécurité routière.