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Sécurisation et rue-école : les écoliers seront plus en sécurité à Longueuil

le mercredi 28 août 2024
Modifié à 12 h 15 min le 28 août 2024
Par Sylvain Daignault - Initiative de journalisme local

sdaignault@gravitemedia.com

Les élèves de trois écoles primaires de Longueuil seront plus en sécurité à compter de 2025 grâce au Programme de sécurisation aux abords des écoles. À terme, ce sont les 56 écoles du territoire qui seront sécurisées, un projet qui s’étendra sur une décennie. 

C’est devant l’école primaire Hubert-Perron, rue Beauregard (arr. du Vieux-Longueuil), que la mairesse de Longueuil Catherine Fournier a présenté les deux mesures concrètes qui seront bientôt mises en place pour rehausser l’expérience de déplacements actifs des écoliers et de leur famille aux abords des 56 écoles primaires du territoire.

Ma rue-école de quartier 
À partir du mois d’octobre jusqu’à la fin du mois de novembre, la Ville de Longueuil et ses partenaires associés déploieront le projet Ma rue-école de quartier aux abords des écoles Hubert-Perron et Monseigneur-Forget (arr. de Saint-Hubert). 

La rue donnant accès aux écoles visées par ce projet sera temporairement fermée, deux jours par semaine, pour une période de 30 à 60 minutes, aux heures d’arrivée et de départ des élèves, afin de privilégier les déplacements à pied, à vélo ou à trottinette.

Les bénévoles assureront le bon déroulement de la rue fermée pour l’occasion. 

Le projet est porté par le comité en déplacements actifs, regroupant divers partenaires tels que la Ville de Longueuil (Direction du génie, Direction du loisir, de la culture et du développement social, Service de police de l’agglomération de Longueuil), les CISSS de la Montérégie-Est et de la Montérégie-Centre, et le Centre de services scolaire Marie-Victorin. 

La réalisation du projet Ma rue-école de quartier est soutenue par une subvention de 100 000 $ de la Table intersectorielle régionale en saines habitudes de vie de la Montérégie. Cette contribution permet, entre autres, l’accompagnement du Centre d’écologie urbaine en tant qu’expert-conseil jusqu’en janvier 2025.  

Enthousiaste, la directrice de l’école Hubert-Perron, Maude Parisella, a souligné que l’école collaborait depuis longtemps avec le Service de police de l’agglomération de Longueuil afin de s’assurer que ses élèves arrivent et repartent de l’école en sécurité. Elle voit dans ce projet la possibilité de créer et de développer des liens avec la communauté.

Programme de sécurisation 
Si par le passé, les villes avaient l’habitude de répondre aux demandes à la pièce en matière de vitesse et de sécurité aux abords des écoles, le temps est venu pour Longueuil de mettre en pratique un projet sur lequel l’administration travaille depuis trois ans. 

Les conseillers Alvaro Cueto et Jonathan Tabarah, et la mairesse de Longueuil Catherine Fournier, en compagnie de la directrice de l’école Hubert-Perron, Maude Parisella. (Photo: Le Courrier du Sud – Sylvain Daignault) 

«D’une approche historiquement à la pièce, nous nous dotons maintenant d’un Programme de sécurisation qui vise les toutes écoles primaires du territoire dans la globalité de leur zone scolaire respective afin de prendre en compte les besoins de chacune d’elles», a indiqué Mme Fournier.

À compter de 2025, trois écoles (Hubert-Perron, Lionel-Groulx et Bourgeoys-Champagnat) verront leur environnement immédiat modifié afin d’améliorer la sécurité des élèves tant à l’arrivée qu’au retour à la maison. 

Les écoles Claude-Lafortune, Paul-De-Maricourt et Marcelle-Robidoux auront droit au même traitement en 2026. Puis, quatre autres écoles s’ajouteront à la liste en 2027. La cadence sera augmentée à 5 écoles annuellement jusqu’à ce qu’elles soient toutes sécurisées.

«L’indice du seuil de revenu, l’indice de défavorisation de l’école et le potentiel d’élèves marcheurs sont les critères qui ont été retenus pour dresser la liste des écoles», précise la mairesse de Longueuil.

La somme de 1,25 M$ a été inscrite annuellement au Plan triennal d’immobilisations pour ce projet. «On prévoit des frais d’environ 250 000 $ par école», ajoute Mme Fournier.

Pour Alvaro Cueto, coresponsable du dossier de la mobilité active à la Ville de Longueuil, il est clair qu’un panneau «Attention à nos enfants» n’est plus suffisant. 

Parmi les interventions qui pourraient être effectuées, M. Cueto mentionne le marquage au sol de voies cyclables, de zones scolaires et de traverses pour piétons, des intersections surélevées, des afficheurs de vitesse, des balises flexibles et des saillies de trottoirs. 

Vélo Québec
Questionné à savoir quel avait été le rôle de Vélo Québec dans ce projet, Jonathan Tabarah a indiqué que l’organisme avait été mandaté par Longueuil pour analyser les écoles et déterminer leur pointage. «Vélo Québec a une expertise intéressante en sécurisation des milieux urbains, tous ce qui est mobilité active en fait», de souligner le vice-président du comité exécutif et responsable de la mobilité durable.

L’état précis de la situation de chaque école permettra aux équipes de la Ville d’orienter et de hiérarchiser de manière proactive les interventions à mettre en place pour l’ensemble des 56 écoles primaires du territoire.

«Ce sont surtout les milieux favorisés qui font des requêtes alors que souvent, ils ont des aménagements plus intéressants qu’ici par exemple, dans l’ouest de la ville. Avec ce programme, on y va carrément avec des aménagements précis par école. On veut vraiment se bâtir une expertise à l’interne», soutient-il en précisant que ce projet s’étalera sur dix ou douze ans.