Culture
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Simon Gouache: portrait d’un humoriste qui ne vit que pour la scène

le lundi 20 janvier 2020
Modifié à 15 h 32 min le 20 janvier 2020
Par Vanessa Picotte

vpicotte@gravitemedia.com

Alors qu’un bon nombre d’humoristes utilisent les réseaux sociaux et le Web pour mousser leur popularité, Simon Gouache a plutôt conquis son public une scène à la fois. À force de travail acharné et d’une bonne dose de talent, l’humoriste s’est fait connaître où il croit être le meilleur de lui-même: sur la scène. «C’est ce que j’aime le plus au monde et c’est ce que je fais de mieux. Tu peux être bon dans tout ou exceller dans une affaire, et j’ai décidé d’exceller dans une affaire», lance d’emblée celui qui sera de passage à L’Étoile Banque Nationale de Brossard les 29 janvier et 19 février. Après un premier spectacle solo qui a franchi la barre des 65 000 billets vendus, Simon Gouache présente actuellement son second spectacle, Une belle soirée, qui a déjà vendu plus de 50 000 billets. Et pas question pour l’humoriste de prendre une pause entre ses deux spectacles; ce dernier a plutôt dit adieu à son premier one man show et a présenté le nouveau dans la même soirée. «Je ne me suis jamais donné d’objectif de billets ou quoi que ce soit, mais j’ai décidé de faire mes one man show tant et aussi longtemps que j’aime les faire, explique-t-il. Je vais faire des one man show un après l’autre pour le restant de ma carrière. Combien de billets je vends pour un spectacle ou un autre, pour moi, ce n’est pas important, tant que je vends des billets pour le restant de mes jours!» Il est malgré tout extrêmement fier de cet accomplissement, qui démontre que «les gens sont intéressés à l’entendre et à l’écouter». Spectacle 100% inédit https://www.youtube.com/watch?v=FwZGBkWPu7c Alors que son premier spectacle était le résultat de plusieurs années de travail, Une belle soirée est «une belle et longue réflexion» plutôt qu’«un ramassis de numéros». «Quand j’ai décidé d’écrire un deuxième one man show, ça s’est fait vraiment rapidement. Il a donc fallu que je m’inspire beaucoup de mon moment présent. C’est un spectacle très personnel.» Il estime d’ailleurs que ce deuxième spectacle, qui est beaucoup plus mature, a été écrit complètement différemment de son premier «bébé». Il est parmi les rares humoristes qui ne couchent rien sur papier. Mais n’allez pas croire que cette méthode d’écriture est moins bien travaillée.

«Je travaille énormément mes textes, mais j’ai une capacité à faire ça dans ma tête. Ça ne veut pas dire que j’arrive sur scène et que j’improvise. C’est tout le contraire, car l’improvisation est probablement ma plus grosse faiblesse en humour.»
Public «ouvert» Simon Gouache considère rejoindre un public extrêmement large, du «jeune garçon de 12 ans à la madame de 70 ans». «Il y une pensée en humour qui dit que lorsqu’il y a des «têtes blanches» dans ton public, ça veut dire que ça va être difficile, que ça ne rira pas beaucoup et qu’ils ne vont pas tout comprendre. Et je n’ai jamais vraiment adhéré à cette mentalité. Quand j’entends un humoriste dire ça, je lui réponds «as-tu déjà vu une madame de 74 ans rire aux larmes d’une joke de pet»? Si tu n’as jamais vu ça, honnêtement, tu n’as pas vécu encore, car c’est la plus belle chose au monde.» Au-delà d’un public varié, Simon Gouache se considère extrêmement chanceux d’avoir un public ouvert, qui «aime l’humour et qui a compris ce que je veux faire». «L’ouverture de mon public me rend extrêmement fier et c’est très motivant», conclut-il.