Studio Danse C : croissance, communauté et résilience

La troupe C-Souls (breakers de 9 à 11 ans) du Studio Danse C a obtenu deux mentions des juges lors de compétitions à Gatineau et Saint-Hyacinthe. (Photo : Gracieuseté)
Le Studio Danse C de Saint-Lambert n’est peut-être jeune que de six années, mais sa popularité est indéniable. Avec près 400 élèves inscrits, l’organisation spécialisée en danse connait une croissance qui l’amène entre autres à se démarquer en compétition. Sa fondatrice, Élise Ayoub, se dit particulièrement fière de sa communauté, toujours présente après la pandémie.
Représenté par plusieurs de ses danseurs aux compétitions Hit the floor de Gatineau et Saint-Hyacinthe en mars et avril, le studio y a présenté plus de 70 numéros, remportant entre autres 13 premières places et quelques mentions des juges.
Si l’organisme à but non lucratif se réjouit de remporter des trophées, il ne s’en fait toutefois pas avec le rendement des élèves. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles il accepte «pas mal tout le monde» en compétition.
«Aller en compétition, c’est formateur», estime de plus Mme Ayoub. Cette dernière assure que l’important pour les troupes, c’est l’expérience qu’ils vivent.
«Notre mission, c’est de créer une communauté pour nos jeunes. Danse C, c’est un jeu de mot, mais le C est aussi pour collectif communautaire, pour grandir en communauté», ajoute-t-elle.
Le Studio Danse C souhaite que les jeunes puissent se dépasser personnellement plutôt que de viser les victoires dans les compétitions. (Photo : Gracieuseté)
Rester actif en confinement
Ouvert en 2017, le Studio Danse C a d’abord accueilli une trentaine d’élèves. Puis, une centaine. En juin 2018, ils étaient 300 et juste avant la pandémie, près de 400.
Au-delà de 150 élèves ont poursuivi l’aventure durant la pandémie, souligne sa fondatrice, qui ne tarit pas d’éloges envers la résilience des danseurs durant cette période.
Le studio a d’ailleurs proposé une offre modifiée pour garder ses élèves actifs, notamment des tournages, des cours par Zoom et des spectacles en regroupement extérieur.
«Pendant les années de Covid, on a continué de fonctionner, les élèves sont restés engager. On n’a pas toujours gagné, mais on a fait ça ensemble. C’est ça le succès», souligne Mme Ayoub.
Aujourd’hui, le nombre d’inscrits est de retour au niveau d’avant la pandémie.
Aux compéitions Hit the floor de Gatineau et Saint-Hyacinthe, les troupes du studio ont remporté 13 premières places, 10 deuxièmes places, 4 mentions des juges et 3 bourses. (Photo : Gracieuseté)
Danser dans « C » propres studios
Cette croissance importante amène toutefois ses défis. Installé dans les locaux du centre de loisir de Saint-Lambert, le studio craint que les espaces ne seront plus suffisants si les demandes continuent d’augmenter, en particulier dans le volet compétitif.
Dans un monde idéal, il aimerait qu’un édifice lui soit dédié ou qu’un programme de danse-études soit possible dans l’une des écoles secondaires de la région.
Le Studio Danse C en bref
-Environ 70 élèves en troupes de compétition; 330 élèves en profil récréatif
-Âge récréatif (3 à 60 ans); ¸âge compétitif (8 à 30 ans)
-Danses variées: ballet, breaking (Breakdance), contemporain, hip-hop, jazz, street jazz
-80% des élèves sont des résidents de Saint-Lambert
-Soixantaine de cours par semaine