Tout le monde à bord !

ACTIVITÉS. Oubliez les Laurentides ou l'Estrie pour pratiquer vos sports nautiques et dirigez-vous vers Brossard. La Ville possède trois rampes de mise à l'eau et des écoles de wake board et de kayak ont choisi de s'y établir.

Les entreprises à qui le Brossard Éclair a parlé ont choisi la municipalité principalement pour sa proximité avec Montréal.

Enviro Kayak offre des cours sur la rivière Saint-Jacques depuis 2009. Son propriétaire, Michel Lajoie, considère le site enchanteur et pratique. Il a même pris la décision de cesser ses activités à Sainte-Catherine, au profit de Brossard.

Selon M. Lajoie, la proximité avec le pont Champlain et le stationnement gratuit du parc Radisson font de Brossard une destination de prédilection pour le kayak.

«Des flottes de canots et de kayaks sont en location et on ressent un véritable engouement pour le sport. On peut aussi sortir par la rivière et aller sur le fleuve, mais le paysage sauvage de la rivière rend l'expérience plus intéressante. Le vent ressenti sur le bassin entre les deux écluses du fleuve peut rendre la promenade plus mouvementée.»

Au depuis le début de la saison estivale, une autre école a pris la décision de s'établir à Brossard, soit Wake sur le fleuve. Même si son fondateur Marc-André Quintal est un résident de Varennes, il considérait que Brossard constituait un meilleur emplacement pour rejoindre sa clientèle.

L'école amarre son embarcation au quai du Motel du Fleuve, avec lequel elle a une entente, ce qui simplifie les procédures. Pour utiliser la rampe de mise à l'eau de la Ville, un permis est nécessaire pour chaque visite.

Encore quelques réticences

Benoit Allard, qui a opéré une école de ski nautique à Brossard de 2004 à 2012, considère que la Voie maritime est un endroit idéal pour ce genre de pratique. L'école de Ski Québec s'y entraînait, sous la supervision de M. Allard, et un championnat canadien de ski nautique s'y est tenu en 2006.

«Pendant quelques années, ça allait très bien, mais pour différents motifs, dont la qualité de l'eau, le manque de participation de la Ville et le vent, c'était de moins en moins évident. Ce n'est pas nécessairement le meilleur endroit pour les skieurs élite, mais c'est tout de même un bel endroit», explique l'entraîneur.

Pour être soutenu financièrement et pour avoir accès aux parcs en bordure du fleuve, M. Allard rencontrait certaines réticences du côté de la Ville. «Au début, ça allait plutôt bien, mais après un changement de personnel du côté des loisirs, ça s'est complexifié. Finalement, lors d'une de nos compétitions, en 2011, un participant est décédé d'une crise cardiaque en skiant et cet événement très médiatisé a refroidi beaucoup de monde.»

M. Allard affirme qu'à partir de ce moment, la Ville de Brossard ne répondait plus à ses appels et il ne voyait plus d'avenir pour son commerce.

L'ancien propriétaire considère toutefois que la collaboration avec Brossard était encore meilleure que celle qu'il avait avec d'autres villes, comme La Prairie. «Je ne voudrais pas lancer le blâme sur la Ville de Brossard; il y avait une certaine complexité, mais ce n'était pas 100% de leur faute.»

Entraînant maintenant à Gatineau, il est convaincu de l'énorme potentiel de Brossard pour faire de ses berges un lieu de divertissement et de tourisme. «Ce n'était pas les idées qui nous manquaient. Il y a moyen d'en faire un lieu de loisirs d'envergure.»