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Tout sur le lait bio

le mercredi 12 juin 2019
Modifié à 15 h 06 min le 12 juin 2019
Un texte de Martin Ménard – Collaboration spéciale de La Terre de chez nous On compte près de 135 fermes laitières certifiées biologiques au Québec, comparativement à une vingtaine il y a 20 ans. La province est celle qui produit le plus de lait bio au Canada avec 58 millions de litres prévus en 2019. Les agriculteurs ont l’objectif d’en livrer 88 millions en 2024. Mais qu’est-ce qui distingue la production de lait biologique?
  1. Aucun engrais chimique, pesticide ni organisme génétiquement modifié ne peut être utilisé dans l’alimentation des vaches. Le troupeau est bio, les champs aussi.
  2. Les bêtes doivent brouter directement au pâturage au moins 120 jours par année. Cela apporte des bienfaits à leur santé, notamment en préservant leurs pattes. De plus, cela diminue la pollution, disent les éleveurs, car les vaches mangent directement au champ sans que le tracteur ait à récolter le foin. Aussi, l’épandage de déjections au champ devient inutile puisque les bêtes s’en chargent naturellement.
  3. Le reste de l’année, dans les fermes en stabulation entravée, les animaux doivent faire de l’exercice au moins deux fois par semaine.
  4. L’alimentation des bêtes ne peut inclure plus de 40% de produits concentrés ou de grains. Selon la régie biologique, la nature des vaches, qui sont des ruminantes, est respectée puisqu’elles sont nourries en majorité de fourrages et non de grains.
  5. Aucune hormone de synchronisation des chaleurs n’est employée et l’utilisation d’antibiotiques est plus restreinte.
  6. Du lait entier est donné aux veaux pendant au moins trois mois.
  7. Le système de traite ne peut pas être lavé avec des produits chimiques.
Pourquoi le lait bio est-il plus cher? Les éleveurs biologiques doivent privilégier les moyens les plus naturels. Ils ont donc moins d’options que les producteurs conventionnels pour régler un problème. Cela diminue globalement les rendements, tant au champ qu’à l’étable. La norme bio oblige aussi les agriculteurs à documenter toutes leurs actions, ce qui exige plus de temps de main-d’œuvre.